© Philippe Alexandre Chevallier
© Philippe Alexandre Chevallier
Dans le regard d’un lion se reflètent les crimes de chasseurs assassins avides de trophées et de sensations fortes. Derrière la corne d’un rhinocéros – sans doute l’un des derniers- se profilent des trafiquants de poudres aux vertus soi-disant aphrodisiaques. Et pour combien de temps encore l’éléphant pourra–t-il s’ébrouer librement dans la boue à l’abri des voleurs d’ivoire ?
Quant à ces paysages, ces arbres, ces dunes et ces buissons finiront-ils eux aussi grignotés par les forages, les bidonvilles et les zones industrielles ?
© Philippe Alexandre Chevallier
Au moment où les Cinq continents se réunissent pour tenter de limiter à 2 degrès le réchauffement climatique de ces prochaines décennies, les photos de Philippe Alexandre Chevallier nous rappellent qu’en dehors de nos émissions de gaz à effet de serre, de notre démographie galopante, de notre avidité touristique, de nos conflits armés et de notre vision virtuelle du monde, il y a une nature et des êtres vivants qui ont autant que nous leur place sur la planète.
© Philippe Alexandre Chevallier
Ces images nous forcent à ouvrir les yeux. Le premier homme s’est mis debout il y a plus de 4 millions d’années, quelque part ici en Afrique. Elle s’appelait Lucy. Elle a découvert le monde, elle l’a rêvé. L’Homme d’aujourd’hui peut maintenant détruire la terre qui l’a fait naître, il peut aussi se ressaisir.
Ces images sont un cri. C’est beau, c’est nécessaire, c’est vital, c’est fragile comme un rêve.»
Alain WIEDER - ARTE