Chema Madoz, Sans titre, 2012 Tirage argentique, 162 x 125 cm, édition de 7
Expositions du 26/1/2016 au 12/3/2016 Terminé
Galerie Esther Woerdehoff 36 rue Falguière 75015 Paris France
“Dans un cadrage minimaliste et une composition précise, l’artiste fabrique ses poèmes visuels, comme des petits haïkus photographiques.”Galerie Esther Woerdehoff 36 rue Falguière 75015 Paris France
Né en 1958, à Madrid, Chema Madoz construit depuis plus de trente ans une oeuvre à part qui réussit à échapper aux modes et aux tendances de la photographie artistique tout en lui rendant constamment le plus beau des hommages.
© Chema Madoz, courtesy Galerie Esther Woerdehoff
Dans l’influence du Surréalisme, le photographe se fait alors sculpteur, sur le fil tendu entre le réel et l’imaginaire. En transformant des objets, souvent utilitaires, par un jeu de collage, de juxtaposition, de reflets, il amène le chaos dans le quotidien et semble permettre aux choses silencieuses d’exprimer leurs désirs les plus secrets. Les vues de son atelier, photographié par Pablo Zamora pour El Pais, nous montrent un cabinet de curiosités à la fois ordonné et fantasque. On y retrouve les sujets de ses photographies : une mappemonde-boule disco, une cravate en baguettes de cadres rococo ou un escarpin au talon en Tour Eiffel. Certains objets reviennent régulièrement : échelles, montres, notes de musique, miroir ou jeu d’échecs sont également des symboles de la condition humaine.
Le choix du noir et blanc abstrait encore ces objets du monde réel, la monochromie les fixe hors du temps et recentre le regard sur leur forme, leur texture, leurs tonalités,comme un retour aux sources de la photographie, lorsque le long temps de pose du daguerréotype contraignait le photographe à choisir des sujets immobiles. Loin d’être un hommage au matérialisme ou à à la société de consommation, les portraits d’objets de Chema Madoz sont un appel à reconsidérer leur usage et leur beauté. Magicien de l’argentique, Chema Madoz les tire dans des tonalités chaudes, maniant aussi bien le petit que le très grand, avec un format et une édition toujours choisis en accord avec le sujet de chaque photographie.
Vernissage : le mardi 26 janvier de 18 à 21h