Sandra Calligaro
Expositions du 24/10/2015 au 21/02/16 Terminé
CAMPREDON – Centre d'art 20 Rue du Docteur Taillet 84800 L'Isle-sur-la-Sorgue France
Sparghai et sa famille passent un vendredi après-midi à Qargha, une base de loisir construite dans les années 1960, située à quelques kilomètres au sud de Kaboul. Sur une colline en contre-haut, Frough, une cousine, mime laCAMPREDON – Centre d'art 20 Rue du Docteur Taillet 84800 L'Isle-sur-la-Sorgue France
scène de Titanic avec son fiancé, pour la photo. Frough habite en Allemagne ; comme chaque année, elle vient passer un mois de vacances à Kaboul, pour voir ses proches. Elle peut ainsi leur ramener des produits dernier cri.
Abdullah, Ahmad et Shobab travaillent respectivement pour IOM - l’Organisation Internationale des Migrations, l’Armée Nationale Afghane et Supreme, un groupe de ravitaillement et logistique pour l’OTAN. Ils aiment venir se relaxer en fin de semaine au Blue Flame, la nouvelle piscine-spa de Kaboul. Leurs salaires le permettent : l’accès au spa coûte l’équivalent de 15 dollars, quand le salaire moyen en Afghanistan reste de 100 dollars par mois. Entre 2012 et 2013, trois autres piscines-spa ont ouvert à Kaboul, la dernière dispose même d’un toboggan.
Sandra Calligaro est née en 1981. Photographe indépendante, elle vit et travaille depuis 2007 entre la France et l’Afghanistan. Après avoir suivi des études d’art et de photographie à l’Université Paris 8 et obtenu sa maîtrise, Sandra Calligaro s’oriente vers le grand reportage et fait un premier voyage en Afghanistan en 2007 avant de s’y installer. Depuis, la photographe alterne reportages pour les médias français et européens (Le Monde, Causette, De l’air, Libération, Paris Match, Neon, Le Nouvel Observateur, Grazia, Elle...) et commandes pour le compte d’ONG et organisations internationales (Action Contre la Faim, Médecins du Monde, UNHCR, UNODC...). De 2011 à 2013, ses recherches photographiques se sont orientées autour de deux axes : la ville de Kaboul, qu’elle photographie avec une certaine distance, en opposition avec la violence des images de presse, et l’émergence d’une nouvelle classe urbaine : « Afghan Dream », projet pour lequel elle a obtenu une bourse du Centre National des Arts Plastiques (fonds d’aide à la photographie contemporaine documentaire).