© Sabine Pigalle
Expositions du 2/10/2015 au 14/11/2015 Terminé
Wild Project Gallery 22, rue Louvigny 1946 Luxembourg Luxembourg
Sabine Pigalle, artiste visuelle, s’inscrit dans la mouvance d’une nouvelle génération d’artistes qui naviguent aux frontières troubles de la réalité et de la fiction.Wild Project Gallery 22, rue Louvigny 1946 Luxembourg Luxembourg
Fusion
Dans la série intitulée « In Memoriam », l'artiste renouvelle la rencontre entre les territoires de la peinture et de la photographie, mais aussi entre l'art ancien et l'art contemporain, entre le portrait et le paysage traité ici de façon allusive, entre figuration et abstraction.
Pour cette série comme pour ses précédents travaux, Sabine Pigalle interroge notre rapport à l'image, créant, à partir de références multiples, une mythologie contemporaine. Revisitant l'histoire de la peinture, documentant les oeuvres de portraitistes allant de la renaissance au dix-neuvième siècle, de maîtres flamands du siècle d'or, elle marie l'ancien et le nouveau.
Géologie du souvenir
Jouant avec les détails, combinant les références au moyen de techniques de compositions, de juxtapositions et de collages multiples, tant visuels que temporels, Sabine Pigalle nous propose un travail sur la mémoire. Superposant et sédimentant des strates d'époques différentes, elle met en scène le temps, passé et présent, et la trace qu'il laisse en chacun de nous, en ponctuant ses tableaux de paysages abstraits, telle la petite musique colorée du souvenir.
Haïkus
Le recours au thème de la mort qu'évoquaient les vanités très en vogue au siècle d'or, participe à l'expression de l'ephemère et de la fugacité, mais en même temps de l'intemporalité et de l'universel. On peut lire ces images comme des haïkus virtuels, saisissant l'instant dans l'éternité.
Manipulation
En revisitant notre patrimoine historique, Sabine Pigalle s'emploie, à travers le biais de ces emprunts et ces détournements, à créer une image composite dont la perception s'avère trompeuse, tout en ayant la valeur et la densité d'un vrai/faux souvenir, fidèle au fonctionnement de la mémoire, faussement nette et véritablement trouble.
Trahison
Loin de rechercher l'exactitude de la citation, elle produit des images d'aujourd'hui qui résonnent en chacun de nous avec la séduction d'une étrange familiarité. En outre, au-delà du discours esthétique précieux et l'apparence du pastiche, elle pose la question essentielle du leurre propre à toute image, et démontre que, tant sur le plan personnel que collectif, la vérité peut être factice et la mémoire lacunaire.
© Sabine Pigalle