©Alain Keler Invasion Sud Liban / Juin 1982
Expositions du 15/10/15 au 2/01/16 Terminé
Espace photographique Leica 105-109 Faubourg-Saint-Honoré 75008 Paris France
Vernissage public le jeudi 15 octobre 2015 de 19 h 00 à 21 h 30 Espace photographique Leica 105-109 Faubourg-Saint-Honoré 75008 Paris France
Leica Camera accompagne l’anniversaire des 10 ans de MYOP avec une exposition d’Alain Keler, frère aîné des 14 autres photographes de l‘agence et ardent défenseur du Leica. A l’origine de cette exposition, un journal de photographe entrepris en décembre 2011 sur Tumblr par Alain Keler. « Que reste-t-il de notre mémoire si ce n’est une photographie ! » ouvre son journal.
Alain Keler a sélectionné l’année 1982, âge d’or du photojournalisme et des agences de presse Gamma et Sygma. La presse se porte au mieux, et les reporters sont envoyés en commande dans le monde entier pour couvrir l’actualité. La photographie en Noir et Blanc occupe encore une place prépondérante dans les magazines et les quotidiens. Ainsi l’exposition « 1982, journal d’un photographe » explore une année d’actualités internationales dans l’ordre chronologique : l’exposition ouvre sur François Mitterrand qui vient d’achever sa première année de mandat présidentiel, puis campagne électorale d’Alain Peyrefitte dans sa circonscription de Provins, guerres civiles au Salvador et au Guatemala en février, conflit israélo-palestinien en avril, opération Paix en Galilée (Sud Liban) en juin, une respiration française en juillet- août puis retour en Amérique du Sud, au Pérou et en Bolivie pour terminer sur une image politique française, avec Jacques Chirac à l’hôtel de ville de Paris .
©Alain Keler Campagne électorale d’Alain Peyrefitte / Février 1982
L’exposition alterne entre photojournalisme et carnet photographique, certaines images documentant l’actualité, d’autres plus personnelles, saisies hors champ pendant les voyages du photographe. Alain Keler interroge certaines images, en commente d’autres, nous livrant la problématique du photographe face aux personnes photographiées dans les zones dévastées par la guerre. Une photographie de reportage classique dans laquelle on trouvera toutefois des images singulières comme celle d’Alain Peyrefitte tout droit sortie d’un Sherlock Holmes ou celle de l’évacuation de de la colonie israélienne de Yamit, dans le Sinaï égyptien, ressemblant à une fresque du peintre David. Membre de l'agence MYOP depuis 2008, Alain Keler a été successivement photographe à l'agence Sygma, puis Gamma et cofondateur de l'agence Odyssey images. Il mène parallèlement plusieurs documentaires photographiques plus personnels. Portant toujours son Leica accroché autour du coup il ne cesse en effet de photographier le quotidien, y compris sa propre famille.
Il suivra ainsi la vieillesse de ses parents pendant plusieurs années jusqu'à leur décès, publiant régulièrement sur son blog des photos de sa mère alors atteinte de la maladie d’Alzheimer. Depuis 10 ans il photographie aussi la vie des Roms, reportage qui a donné lieu à une bande dessinée réalisée par Emmanuel GUIBERT "Des Nouvelles d'Alain". Il est lauréat du Grand Prix Paris Match du photojournalisme en 1986 pour son reportage sur la famine en Éthiopie, déportation des Éthiopiens du nord vers le sud, du World Press Photo en 1986 (catégorie nature), du Prix W. Eugene Smith en 1997 pour son travail sur les minorités dans l’ex-monde communiste, ou encore d’une des bourses 3P de Yann Arthus-Bertrand en 2004 pour un projet sur le conflit israélo-palestinien. Le 23 avril 2002, alors qu'il réalisait un reportage sur Ingrid Betancourt pour le magazine Marie-Claire, Alain Keler a été détenu, puis relâché, par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC).