© Bernard Plossu
Expositions du 10/10/2015 au 28/2/2016 Terminé
Musée Malraux du Havre 2, boulevard Clemenceau F-76600 Le Havre France
Le MuMa – Musée d’art moderne André Malraux du Havre présente à partir du 10 octobre 2015 une exposition du photographe français Bernard Plossu. Riche de 104 clichés, Le Havre en noir et blanc est une promenade sentimentale au cœur de cette ville bombardée puis reconstruite par Auguste Perret à partir de 1945, classée au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’Unesco depuis 2005.Musée Malraux du Havre 2, boulevard Clemenceau F-76600 Le Havre France
Bernard Plossu découvre Le Havre en 2013 lors de l’inauguration d’une exposition consacrée à son travail au Mexique. Immédiatement séduit par cette ville portuaire et sa lumière si singulière, il y reviendra à plusieurs reprises pour la photographier.
« Revoilà l’arrivée en gare du Havre, à nouveau. Je ne sais pas pourquoi, mais chaque fois que j’arrive, ça me saute aux yeux que ça me plaît! Un coup d’air qui balaye le temps, une ambiance dès qu’on roule sur l’avenue qui longe vers la mer, les gros bateaux qu’on aperçoit, l’architecture si originale ? Mais surtout, surtout, la lumière! Cette lumière du vent qui chasse les nuages gris, qui amène des averses de pluie torrentielles d’un coup, puis qui fait ressortir un soleil éclatant, en fait, cette lumière changeante d’une grande poésie. »
Artiste voyageur, Bernard Plossu aime le mouvement. Équipé d’un matériel très léger, il photographie dans le train, en voiture, à pied. Son 50 mm, objectif qui se rapproche le plus de l’œil humain, annule tout effet ou déformation et confère aux clichés un caractère « vrai », presque « banal ».
Plossu photographie les bâtiments du Havre pour ce qu’ilssont, sans idéalisation ni construction ; les fils électriques, panneaux de signalisation, enseignes et feux tricolores ont donc toute leur place aux côtés de la tour de l’église Saint-Joseph ou de l’hôtel de ville.
« Moi, le photographe au 50 mm en argentique, ce que j’essaye de comprendre et de partager, c’est le mélange de tout ça, l’architecture de Perret, l’arrivée des porte-containers géants, la vue depuis les fenêtres immenses du musée Malraux, et surtout, le bruit des galets quand les vagues les roulent : s’arrêter et les écouter; il fait bon vivre... »
Peu de nostalgie dans les photographies de Plossu mais des lignes de force et des ombres marquées qui soulignent magistralement l’architecture de Perret. Les 104 photographies présentées au MuMa sont un éclatant témoignage d’affection du photographe pour la ville du Havre.