© Vanessa von Zitzewitz
Expositions du 4/12/2015 au 13/2/2016 Terminé
Young Gallery 75b Avenue Louise 1050 Bruxelles Belgique
Du Nom au PrénomYoung Gallery 75b Avenue Louise 1050 Bruxelles Belgique
Vanessa von Zitzewitz n’est pas à suivre sagement les traces de ses maîtres de l’objectif, Helmut Newton, Richard Avedon, Irving Penn et Patrick Demarchelier à la limite du plagiat. La jeune photographe décroche ses premiers contrats auprès des plus grandes marques de luxe, immortalisant les grands du cinéma, de la mode, de l’art, de la politique et de l’industrie. En 1997 elle édite le livre de Cartier à l’occasion de l’anniversaire évènement des 150 ans du joaillier. Cette dernière collaboration vient signer une série de six ouvrages dédiés et de multiples expositions à NYC, Paris, Rome, Londres, Berlin, Tokyo et Los Angeles. « Indompté », c’était déjà un clin d’œil à sa personnalité. Forte de la mise en scène aventureuse et esthétique qu’elle orchestre pour Cartier et les acteurs de l’industrie du luxe, Vanessa entre rapidement dans le cercle fermé des photographes qui comptent. Devant son objectif, Juan Carlos Ier Roi d’Espagne, Mick Jagger, Georges Clooney, Victoria Beckham, Luciano Pavarotti, Gianni Agnelli … Autant de portraits mondialement connus. Graff, le pape de la joaillerie en personne, lui demandera de devenir le photographe officiel de ses diamants, une collaboration qui couvrira cinq livres dédiés et toutes les campagnes publicitaires.
Du Prénom à l’action
Ses voyages l’amènent à se poser de nouvelles questions sur le monde qui l’entoure. Sensible, elle comprend que sa notoriété n’aurait de sens que si elle l’a met au service des autres. Les œuvres caritatives sont de l’apparat des grands, mais Vanessa envisage son art comme un moyen d’entraide. « Monachrome » est, en 1999, sa première participation philanthrope. Cette photographe du luxe et des stars met à contribution ses évidences relationnelles au service de la Croix Rouge Monégasque à l’occasion d’un livre de portraits en noir et blanc où SAS le Prince Albert II de Monaco, Ringo Starr, Diane Kruger, Monica Bellucci et beaucoup d’autres personnalités lui confient leur image et leurs espoirs à l’aube du nouveau millénaire. Vanessa devient la première Femme Ambassadrice Internationale pour la marque CANON. Insatiable, l’artiste affine son objectif à mesure que sa vie évolue, au fil des rencontres les plus humaines. 2008. Vanessa s’attache à une nouvelle œuvre, comme un témoignage, un accélérateur de prise de conscience. « Slaughterhouse Angels », présente au monde occidental les orphelins du Mercy Centre de Bangkok. Un livre choc, poignant d’une vérité sur la vie de ces enfants des slums rescapés de la misère des rues sous l’aile protectrice et engagée du Père Joe cofondateur de l’Human Development. « Les Anges de l’abattoir » est un livre photographique artistique et documentaire. L’intégralité des bénéfices générés par le livre et une vente aux enchères soutenue par Chopard, soit 400 000 dollars, est reversée au Mercy Centre. L’UNESCO lui remettra une récompense pour son initiative.
© Vanessa von Zitzewitz
Art, passion et consécration
Fin 2006, le Qatar invite Vanessa à réaliser les portraits de l’Emir et de la famille royale. Lors de son séjour, l’atmosphère particulière dégagée devant l’immense porte des Ecuries royales d’Al Shaqab pique sa curiosité. Et quelle rencontre... Cavalière émérite en sauts d’obstacles, elle court différentes compétitions internationales dont les plus prestigieuses telles que les étapes de l’inimité Global Champions Tour à Valence, Monaco, Chantilly. Avec la bénédiction de l’Emir S. A. Cheikh Hamad bin Khalifa al-Thani et la confiance de S. E. Cheikha al-Mayassa, Vanessa se voit confier le privilège d’une œuvre photographique qu’elle dirigera pendant deux ans donnant naissance à un ouvrage inégalé « Horses of Qatar, la légende d’Al Shaqab », un livre d’art de 300 pages édité par TeNeues. Elle capture la beauté, la délicatesse de ces chevaux précieux, traduit la lumière d’un site mystérieux emprunt d’une immense sérénité. En 2009, Vanessa eu l’immense privilège, à l’âge de 40 ans, de pouvoir exposer son travail au Musée du Petit Palais à Paris.
« Je n’aurai pas pu faire ce type de photographies parce que je n’ai pas cette complicité silencieuse avec les chevaux ... Il se dégage également un telle force
qu’on se sent être face à des sculptures » - Karl Lagerfeld
L’audace jamais trahie de cette artiste jusqu’au-boutiste qui plongea en apnée avec son appareil photo dans la piscine azur avec les pur-sang princiers du Qatar pour capter leur danse grandiose et matérialiser la féérie ancestrale que le Cheval véhicule depuis le mythe de la Licorne. Mais Vanessa von Zitzewitz n’arrête pas le temps de la création à cet évènement d’envergure et continue le polissage de son œil, son objectif sur la vision qu’elle a de la société. Vanessa, l’intranquille. Conjuguant toujours ses évidences, ses expériences, Vanessa entend traiter de ses obsessions. La reconnaissance de ses pairs n’est pas une fin en soi, la satiété n’opère pas. Un œil ouvert sur le viseur de son Canon, son arme de prise de conscience massive, elle empoigne son rôle d’artiste. L’artiste majuscule. Qui prend part au monde. D’un monde qui évolue, d’un monde pluriel, beau et laid, progressiste et affamé. Le raconter, le montrer tel qu’il est dans sa dureté, sa lumière, le fixer sur pellicule avec une lucide évidence, celle de ses contradictions. « Confrontational contradictions », le thème sans fin et fort de fond auquel Vanessa von Zitzewitz s’attèle avec la foi citoyenne de l’artiste qui se respecte et sent se devoir ne pas renoncer à témoigner de son temps, comme pour participer au patrimoine de demain, d’une société mondiale qui cache parfois ses indécences, ses solitudes, se ment sur ses paradoxes.
© Vanessa von Zitzewitz
L’exposition
Du 4 décembre 2015 au 13 février 2016 l’artiste photographe Vanessa von Zitzewitz honorera une résidence inédite à la Young Gallery de Bruxelles. Un événement passionnant qu’elle portera fièrement pour cette première exposition en Belgique. Si Vanessa von Zitzewitz a choisi d’exposer deux de ses univers de prédilection, le «Cheval» et le «Nu», la Young Gallery vibrera d’harmonie, de force et de mystère. L’incontournable série « Underwater » plongera les passionnés de chevaux et esthètes dans la magie dansante des pur-sang d’Al Shaqab. D’autres clichés extraits de son livre d’Art « Horses of Qatar », jusqu’à lors jamais présentés en Belgique seront à découvrir en exclusivité. Quant au « Nus », ceux de Vanessa von Zitzewitz sont un hommage rendu à la Femme, dont elle dresse un portrait voulu à la fois universel et subjectif. De sa vision sensible qu’elle affine à travers différentes mises en scène, elle exposera quelques-uns de ses classiques tels que «Carla», «Snake» et «Sleeping Angel», mais réserve aussi pour l’évènement Bruxellois des inédits.