Florence D'elle, Re Birth
Florence D'elle, Berenice
Mais cette maîtrise de la lumière et de la mise en scène nous oblige petit à petit à nous rendre compte que Florence D’elle nous confronte à un questionnement sur la perfection, le temps, la disparition.
En mettant en lumière de la même manière des corps différents, jeunes et sculpturaux ou au contraire soumis aux aléas du temps et des accidents de la vie, elle nous interpelle sur la notion de beauté en même temps que sur notre propre rapport au corps. Elle réhabilite avec une grande humanité et un sens artistique indéniable ce qui n’est pas ou peu montré dans le flot des images déversés quotidiennement par les médias et la publicité. Les corps montrés par Florence D’elle sont ceux de femmes plus rondes, aux formes moins parfaites, plus généreuses. Elle rejoint en cela les grands maîtres de la peinture flamande, comme Rubens, et convie également dans ce panthéon des femmes plus âgés, sur le corps desquelles la vie s’inscrit en ce qu’elle est de plus vraie. C’est cette grande sensibilité et cette grande sincérité qui partout affleurent dans ce «Re Birth» que Florence D’elle offre non seulement à ces modèles, mais également à nous mêmes.