Anne De Gelas, Devant l'échiquier
suis concentrée pour le travail « Mère et fils » sur la nouvelle composition de ‘la famille’ rétrécie, sur ce face à face, ce lien particulier mais aussi la permanence de la féminité et du désir dans cette situation particulière du deuil, de la solitude dans ce couple mère-fils et du retour à la vie.
Anne De Gelas, Nos Mains
Au travers de mes images je veux mettre en évidence la complexité de la relation à mon fils, la complicité comme la violence, la solitude et la tendresse, la douleur vécue de manière si différente pour un fils/enfant ou une femme/amoureuse/mère et la vie qui se poursuit, les années qui passent et les changements physiques pour lui comme pour moi. Ce thème du passage, pour l’un de l’enfance à l’adolescence, du détachement, de l’apprentissage de l’indépendance et du jugement. Et pour moi du chemin en âge, du vieillissement, des blessures qui s’inscrivent à même la peau, de ce droit à la transformation dans une société ou la femme à de moins en mmoins le droit de vieillir, d’être seule, d’être mère.
Ces photographies révèlent une attente, une suspension, un questionnement, on pourrait dire « cela n’a pas été mais que va t’il se produire maintenant », les éléments textes/ photographies/dessins apportent un éclairage contrasté à cette question.La photographe belge nous a déjà conviés plusieurs fois, par le truchement de l’exposition ou la publication de ses carnets et livrets, à vivre avec elle les bonheurs familiaux, les réflexions accompagnant les petits événements ou les grandes émotions du quotidien, les inquiétudes, les rêves, les interrogations, les intervalles
du temps, si précieux dans nos cheminements. Anne De Gelas vit et travaille à Bruxelles.