© Serge Clément
Le photographe a publié plusieurs livres photographiques, notamment Dépaysé (Kehrer Verlag, 2014), courant ~ contre-courants (Marval, 2007) et Sutures – Berlin 2000-2003 (Les 400 coups, 2003), ainsi que quelques livres auto-publiés (éditions Mai 50) : NàY (2011), au Passage Patience (2007). Il a aussi réalisé deux court-métrages (Fragrant Light / Parfum de lumière, ONF, Mtl, 2002 ; d’aurore, Ottoblix, Mtl, 2012) à partir d’images photographiques.
Il est récipiendaire de nombreuses bourses du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts et des lettres du Québec.
Si l’espace conjugue, chez Serge Clément, la complexité de la réalité et la puissance du fantasme et de la poésie, c’est que cet espace est la scène sans cesse renouvelée de la diffraction, une diffraction tant concrète que abstraite : oui, la lumière écrit un nouveau monde, dessine ou dévoile un exotisme proche et élabore une nouvelle carte des territoires qui nous éloigne en faisant surgir le pittoresque du regard de celui qui erre dans cet espace pour y projeter ses états d’âme.
« L’urbanité demeure pour moi le terrain privilégié où matière, ombre et poésie agissent et interagissent, entretenant le feu de la fascination pour la matière photographique, pour l’ombre comme incarnation de l’invisible, et pour la poésie comme véhicule de l’indicible ».
Ce que nous dit à travers le parfum lumineux de son œuvre Serge Clément, c’est tout le plaisir et toute la volupté qu’il (y) a à se perdre dans les méandres de visions qui ouvrent sur une profondeur descriptive, introspective, sociologique et philosophique, et qui demeure, quoi qu’il en soit – et c’est toute la force visuelle de ce travail – toujours poétique.