© Undefined Dandelion, Isabelle Chapuis - Duy Anh Nhan Duc
Ses portraits, caractéristiques par leurs singularités, sont mis en lumière par un travail sur les textures organiques. Pour cette exposition, dédiée auxbeautés étranges, elle invite le plasticien végétal Duy Anh Nhan Duc avec lequel elle a co-créée deux des séries présentées.
L’exposition fera dialoguer différentes parties du travail d’Isabelle Chapuis: La Casati, Dandelion, Etamine et Ninahaus.
De toutes les marquises, l’italienne Luisa Casati (1881/1957) reste la plus intrigante, la plus curieuse et la plus fantasque. Muse de nombreux créateurs, elle inspira, peintres, joailliers, parfumeurs, stylistes et écrivains. L’histoire retient qu’elle dilapida sa fortune dans l’objectif de faire de sa vie une œuvre d’art. Premier dandy de la belle époque, son aristocratique excentricité continue de fasciner.
En 2014, le Palazzo Fortuny, à Venise, qui consacrait une expositionLa divine Marquise, l’art et la vie de Luisa Casati, de la Belle Epoque aux Années Folles. Grand regard soutenu et peau diaphane, c’est dans ses imperfections qu’il faut chercher la beauté de la célèbre marquise. Casatiest une série triptyquebet monumentale, dont un des portraits fera partie de l’exposition. A travers ses portraits, qu’elle souhaite aussi uniques que possible, Isabelle Chapuis s’attache à sublimer ce qui pourrait de prime abord passer pour une imperfection. Dans la rondeur, elle discerne des formes géométriques, comme sa sérieNinahaus, dont elle dévoile le personnage central. La peau devient une matière vibrante à transformer.
«Devant une image, je ressens des sons, un mot s'associe à une couleur, c'est ce que l'on appelle la synesthésie, explique Isabelle Chapuis. C’est un phénomène neurologiquepar lequel deux ou plusieurs sens sont associés.La plupart du temps les images qui me touchent le plus sont celles qui m'évoquent le silence, qui procurent une sensation de légèreté, d'apesanteur».
C’est tout naturellement cette quête de légèreté et cette recherche d’inspirations à travers la matière qui a conduit la photographe à travailler en duo avec le plasticien végétal Duy Anh Nhan Duc, avec qui s'est instauré une réelle complicité créative. La série Dandelion, présentée cet hiver chez Colette, est le fruit de cette collaboration. Cette exposition de rentrée à la galerie Bettina permettra de présenter de nouvelles photographies de la série, tout en mettant en avant des créations végétales, conçues comme des œuvres d’art. La série Etamine, aussi réalisée en duo sera également visible.