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Exposition: « Re Birth »

Vendredi 14 Août 2015 11:02:54 par Thierry Côté dans Expositions

© Florence D’elle
Expositions du 2/10/2015 au 31/12/2015 Terminé

Loft Photo 8 Rue Foppens 1070 Bruxelles Belgique

Il est question de cheminements dans la série de Florence D’elle. Et bel et bien de cheminements au pluriel. Sur le fond et sur la forme, ceux-ci dessinent un parcours tout à la fois esthétique et intime. Tout pourtant - ou presque - à déjà été «inventé» ou «montré» en terme de «nu», et particulièrement en ce qui concerne le nu féminin. Si le point de départ du travail de Florence D’elle semble être celui de l’académisme et du classicisme, le dévoilement progressif de ses images sème un doute. Un questionnement émerge alors, résultat d’un glissement de sa vision, de son propos. Bien sur, tout en découvrant les premières images de la série, on pense à un hommage rendu à la beauté féminine. Une beauté féminine parfaite, sacralisée, dans cet unique écrin d’un noir profond. Les corps peuvent y correspondre aux canons de la sculpture grecque, puis, nimbés d’une lumière latérale, à ceux saisis par les grands peintres du clair-obscur, tel Le Caravage ou Le Titien. Pourtant, autre chose s’immisce subrepticement dans la découverte des photographies de Florence D’elle. L’artiste nous engage à notre insu vers un détour, un chemin de traverse sur lequel nous réalisons que ses portraits sont bien plus complexes qu’ils n’y paraissent, et que la maestria avec lesquels ils sont éclairés, n’est peut-être au final, qu’un superbe faire-valoir. Même si la démarche de Florence D’elle s’arrêtait là, elle ferait déjà oeuvre en elle- même.

Mais cette maîtrise de la lumière et de la mise en scène nous oblige petit à petit à nous rendre compte que Florence D’elle nous confronte à un questionnement sur la perfection, le temps, la disparition. En mettant en lumière de la même manière des corps différents, jeunes et sculpturaux ou au contraire soumis aux aléas du temps et des accidents de la vie, elle nous interpelle sur la notion de beauté en même temps que sur notre propre rapport au corps. Elle réhabilite avec une grande humanité et un sens artistique indéniable ce qui n’est pas ou peu montré dans le flot des images déversés quotidiennement par les médias et la publicité. Les corps montrés par Florence D’elle sont ceux de femmes plus rondes, aux formes moins parfaites, plus généreuses. Elle rejoint en cela les grands maîtres de la peinture flamande, comme Rubens, et convie également dans ce panthéon des femmes plus âgés, sur le corps desquelles la vie s’inscrit en ce qu’elle est de plus vraie.
C’est cette grande sensibilité et cette grande sincérité qui partout affleurent dans ce «Re Birth» que Florence D’elle offre non seulement à ces modèles, mais également à nous mêmes.



© Florence D’elle




« Le nu est la sincérité du corps : une honnêteté que tout le monde peut avoir » Jacinto Benavente

«Les mots du dramaturge espagnol Benavente résument d’une certaine façon le travail de Florence D’elle. «Re Birth» présente aux spectateurs des corps dénudés de femmes dans une mise en scène qui nous rappelle celle des maîtres flamands maîtrisant le clair- obscur et les couleurs translucides de la peinture à l’huile. Florence D’elle laisse planer un doute entre photographie et peinture et rend hommage aux grands peintres tels Rubens, Le Titien et le Caravage.
Florence D’elle a commencé sa série avec cette vision de corps parfaits en demandant à des mannequins ayant l’habitude de l’objectif de poser pour elle. Ces femmes à la plastique conforme aux normes de notre société actuelle se sont montrées vulnérables, sans doute le temps d’une seconde, qui n’a pas échappé à Florence D’elle de capturer cet instant particulier. C’est cette vulnérabilité qui a touché l’artiste. Florence D’elle se questionne sur le corps, sur la voie à emprunter pour, finalement, oser une autre route de plus en plus éloignée de l’idée de la perfection du corps féminin.

La série «Re Birth» se dévoile et nous amène dans une certaine étrangeté sans en avoir l’air, en douceur mais jusqu’au choc d’une photo particulière. «Re Birth» ne rentre pas dans une vulgarité ou dans une exacerbation du corps mais dans une suggestion pour faire apparaître une part d’humanité (l’âme, l’émotion). Florence D’elle tente par ses choix artistiques de relier une certaine tradition du passé et de questionner la société d’aujourd’hui, spécialement l’image et le rôle de la femme».

Antoinette Godin

Thierry Côté

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