© Paolo Marchetti, Cold Blood Colombia, primé dans la catégorie « Nature »
Expositions du 4/9/2015 au 27/9/2015 Terminé
Azzedine Alaïa 18 rue de la Verrerie 75004 Paris France
Le jury de la 58e édition du World Press Photo a désigné l’image du photographe danois Mads Nissen comme la World Press Photo de l’Année 2014.Azzedine Alaïa 18 rue de la Verrerie 75004 Paris France
© Mads Nissen, Jon and Alex
Mads Nissen est photographe pour le quoditien danois Politiken et est représenté par Panos Pictures. La photographie montre Jon et Alex, un couple gay, lors d’un moment intime à Saint-Pétersbourg en Russie. Le quotidien des lesbiennes, gays, bisexuels ou transgenres (LGBT) est devenu très difficile en Russie. Les minorités sexuelles font face à une discrimination sociale, au harcèlement et même à des agressions de l’ordre de crime de haine de la part de groupes religieux conservateurs ou nationalistes. La photo lauréate fait partie d’un projet à long terme réalisé pour Scanpix que Mads Nissen a intitulé «L’homophobie en Russie ». Cette photo a aussi gagné le premier prix dans la catégorie Sujets Contemporains.
© Tomas van Houtryve, Blue Sky Days, 2nd prix « Sujets contemporains »
La compétition 2015 en chiffre
L’édition 2015 a attiré des candidatures du monde entier : 97 912 photos ont été envoyées, de 5 692 photographes de presse, photojournalistes et photographes de documentaires, de 131 pays différents. Parmi les 8 catégories, le jury a remis des prix à 41 photographes de 17 nationalités différentes venant d’Australie, du Bangladesh, de Belgique, de Chine, du Danemark, d’Erythrée, de France, d’Allemagne, d’Iran, d’Irlande, d’Italie, de Pologne, de Russie, de Suède, de Turquie, du Royaume-Uni et des États-Unis.
© Fatemeh Behboudi, Mothers of patience, prix de la mention honorable
La présidente du jury, Michele McNally, directrice de la photographie et directrice éditoriale adjointe du New York Times affirme : « C’est un moment historique pour l’image... la photo primée doit être esthétique, doit avoir un impact et avoir le potentiel de devenir emblématique. Cette photo a une puissance esthétique et fait preuve d’humanité. »
Pamela Chen : « Nous recherchions une image qui aurait de l’importance demain, et pas seulement aujourd’hui. La photo primée démontre ce qu’un photographe professionnel peut faire d’une situation quotidienne, en établissant une norme professionnelle pour raconter le réel. Elle représente un problème actuel, la vie de tous les jours, l’actualité. Elle permet un nouvel écho en même temps que celui de l’actualité générale et pose le problème de façon profonde, ainsi qu’un défi. C’est tout à fait universel. »
Alessia Glaviano : « La photo envoie un message d’amour en réponse à un contexte mondial de violence. Elle parle d’amour de façon générale, dans le sens où cet amour dépasse les questions relatives à l’homosexualité. Elle envoie un message fort au monde, pas seulement sur l’homosexualité mais également sur l’égalité des genres, des ethnies, et tous les enjeux relatifs aux minorités. »
Donald Weber : « Le World Press Photo n’est pas juste une compétition. La photo gagnante encourage le débat dans l’univers des photographes, sur qui nous sommes, où nous allons et ce que nous essayons d’accomplir, mais aussi dans une communauté plus large. Ces images sont regardées et commentées par des dizaines de milliers de personnes. »