Animaleries © Hector Olguin
Expositions du 11/7/2015 au 11/9/2015 Terminé
Galerie La Carpe 14 rue Barbecane 16390 Aubeterre-sur-Dronne France
Il était dans la logique des choses qu’un jour les animaux finissent par investir la Galerie La Carpe.Galerie La Carpe 14 rue Barbecane 16390 Aubeterre-sur-Dronne France
Il était dans l’ordre des choses qu’animaux des fermes, des jungles et même des légendes envahissent cet espace dédié à la photographie dont le nom est celui d’un des leurs.
Juste retour des choses...
Attachée aux petites oeuvres photographiques, la Galerie La Carpe ouvre grand ses portes, offrent ses cimaises et son espace à 10 artistes photographes qui, en filigrane ou de
manière plus continue, interroge la question animale. Chacun à sa manière, avec une vision et une pratique particulières, tente de cerner, de ressentir cet autre territoire sensible qui a toujours intrigué l’Homme. «animaleries» propose un voyage en compagnie d’auteurs dont les travaux entrent en dialogue, se répondent, voir s’harmonisent, mais aussi se heurtent et se télescopent.
Le bouc
© Catherine Matausch
Plusieurs pistes sont proposées dans ce parcours animalier. De l’attachement à un territoire et aux «bêtes» qui l’incarnent, on retiendra la démarche de Massimo Cristaldi sur sa Sicile
natale, toujours au centre d’une grande partie de son travail photographique : son regard a croisé celui des ânes de l’île italienne. Il en va de même avec les images de Catherine
Matausch, véritable amoureuse de la faune sauvage ou domestiquée. Elle sait saisir oiseaux ou animaux de la ferme dans le mouvement, à la sauvette. Ce sont autant de petits poèmes visuels où bruissent battements d’ailes ou crissements de sabots. Une poésie que l’on retrouve également dans les petits formats délicats de François Chanussot : les habitants d’une nuit qu’il invente en croisant le regard d’animaux inanimés, en frôlant leur pelage, effleurant leur échine. Mathias de Lattre rend hommage à la sensibilité et à la noblesse d’une race canine malmenée par les humains. Avec patience et attention, il établit une véritable relation avec ces Galgos et Podencos. En posant pour lui, ils lui témoignent leur confiance. Et nous témoignent de leur douleur passée, mais aussi de leur espérance. Avec Irène Jonas, nous glissons entre les vitrines d’un monde animal endormi, qui semble cependant sur le point de se réveiller. Les couleurs ajoutées sur la surface argentique opèrent un glissement vers l’inattendu, le mystérieux.
Sans titre
© Valérie Gondran
Les triptyques de Valérie Gondran nous intriguent également. Les présences animales y sont discrètes, suspendues dans le temps. Elles semblent nous inviter à la fiction, à notre propre fiction. Freya de Castelbajac nourrit également son imaginaire visuel de créatures de légendes, délicates et fragiles, dont le
terrain de jeu semble être l’absolu, alors que, par le prisme du conte, de la légende et de l’hybridation, Magali Lambert construit son regard sur la nature. A partir du vivant elle crée de nouvelles espèces qu’elle collectionne à la manière d’une véritable entomologiste. Héctor Olguin recherche l’animal dans l’humain, créant ainsi de nouvelles entités, mi-homme, mi-bête, fascinantes et envoûtantes. Et c’est avec un sens de l’humour particulièrement plastique que Thomas Lebreuvaud agence une chorégraphie toute en leurres et en couleurs. En digne metteur en scène d’une
revue spécialement conçue pour la Galerie La Carpe.