© Frantz Adam
Expositions du 27/6/2015 au 15/11/2015 Terminé
Galerie Photo des Schistes Caveau des Vignerons de Cabrières 34800 France
La Première Guerre mondiale fut le premier conflit à être massivement photo- graphié. À côté des images officielles et des clichés des reporters de presse, ce sont les photographies des amateurs qui vont faire émerger une nouvelle culture visuelle de la guerre. Médecin combattant sur les principaux théâtres d’opération, Frantz Adam, d’origine alsacienne, se révèle l’un des plus singuliers et talentueux d’entre eux. Il nous a légué un fonds d’une exceptionnelle richesse pour voir « la Grande Guerre ».Galerie Photo des Schistes Caveau des Vignerons de Cabrières 34800 France
© Frantz Adam
Il aura fallu un siècle pour que ses prises de vues, la plupart inédites, soient enfin rassemblées à l’initiative de l’Agence France-Presse pour être présentées dans un ouvrage « Ce que j’ai vu de la Grande Guerre », aux éditions La Découverte, avec le label de la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale.
Regarder la guerre, la montrer sans la maquiller, c’est à quoi s’attache pendant quatre ans Adam avec son appareil portable, un Kodak Vest pocket, quand il ne secourt pas les innombrables victimes de son régiment, le 23e R.I. Il circule en permanence des tranchées à l’arrière-front, donnant à voir les destructions et les souffrances d’un monde en guerre et les images fugaces mais prégnantes de la camaraderie humaine : Vosges en 1915, Somme et Verdun en 1916, Chemin des Dames en 1917, libération de la Belgique, entrée en Alsace...
© Frantz Adam
Patriote proclamé, humaniste revendiqué, Adam est psychiatre de formation. Son regard sur la guerre est empreint d’empathie avec ses camarades ainsi qu’à l’égard des soldats alliés et des prisonniers ennemis. Les Allemands n’appa- raissent jamais, dans son objectif, comme des trophées de guerre.
Frantz Adam (1886-1968), psychiatre confirmé, a été médecin aide-major puis médecin-major au 23e Régiment d’infanterie pendant la Grande Guerre. Après sa démobilisation, il entre à l’hôpital psychiatrique de Rouffach en Alsace, où il fera toute sa carrière, et devient un aliéniste réputé jusqu’à sa mort en 1968.