© Stéphane Charpentier
Stéphane Charpentier photographie quotidiennement, des aubes aux fonds de nuit, mais ne choisit que très peu d'images parmi l'ensemble de sa production. Il développe ses négatifs puis réalise manuellement ses tirages argentiques en s'isolant dans différentes chambres noires à travers l’Europe, ce qui ajoute à sa vision artistique, une touche personnelle et un contrôle particulier des lumières et de l’agrandi.
Sans commencement ni fin, Stéphane Charpentier se livre à ce geste obsédant qu'est de photographier. Et qu'importe où il se trouve, ce qu'il fait. Car l'essentiel est d'arracher aux choses leur voile d'incertitude. Comme si la somme des apparences ne donnait du réel qu'une vision parcellaire et toujours indéfinie. Toujours vibrante, vivante. Ces images ne dévoilent pas un autre monde, il s'agit bien du notre, mais le photographe, avec une émouvante sincérité, tâche d'en relever ses blessures et ses déchirements. Tentative exacerbée de faire coexister sur un plan photographique, le réel et son double, comme vouloir faire entrer le jour dans la nuit.
© Stéphane Charpentier
ecord vol. 16 – Il s'agit de la première exposition solo de Junku en France.
Les photographies sélectionnées par la commissaire de l'exposition (Natsuko ODA) sont présentées sous le titre de « unlike memories » exposant l’intimité des profondeurs et la résonance de l'expansion urbaine sur le Japon et sa population. Une capture d’un Japon généralement non visible et caché et qui, contrairement aux souvenirs, ne s’éteint pas graduellement avec le temps.
Junku est-il un photographe humaniste ? Oui, c’est bien ainsi en tout cas que nous ressentons le travail présenté ici, il nous entraine discrètement dans un japon contrasté tant dans la forme qu’il donne à ses images que dans la variété de ses sujets ou il réconcilie avec talent et poésie les valeurs humaines et les exigences esthétiques de la réalité.
© Junku Nishimura
© Junku Nishimura