© Olivier Osborne
Expositions du 23/4/2015 au 23/5/2015 Terminé
Galerie Catherine Bastide 62 Chaussee de Forest, Vorstsesteenweg B-1060 Brussels Belgique
Catherine Bastide présente la première exposition personnelle à la galerie d’Oliver Osborne (né à Édimbourg en 1985). Ces nouvelles peintures incluent des petits formats représentant de manière naturaliste une même cruche orange, vue sous divers angles, dans la même lignée que les représentations de plantes déjà peintes par Osborne, ainsi que des dessins de type humoristiques trouvés par l’artiste dans des manuels scolaires, souvent présentés avec des panneaux monochromes montrés sous forme de diptyques.Galerie Catherine Bastide 62 Chaussee de Forest, Vorstsesteenweg B-1060 Brussels Belgique
Exposés ensemble, ces deux types de peintures pourraient être interprétés comme divergeant dans leur facture ou leur mode de représentation. Ils dénotent cependant un intérêt pour la façon dont les images fonctionnent comme une grammaire, même quand ils sont dépouillés de tout texte. Les dessins ont été ôtés de leur contexte d'origine - les manuels d’apprentissage de langues dont ils proviennent, les bulles et autres légendes escamotées, la signification des scènes originales rendue désormais inintelligible - pour rencontrer une autre tradition «trouvée» dans l'histoire de la peinture, le monochrome. Toute peinture est, dans une certaine mesure, un langage « trouvé », et les distinctions entre abstraction et figuration se sont maintenant effondrées; la peinture monochrome est désormais plus «représentative» que la nature morte.
À première vue, le travail de l’artiste possède un aspect très élégant et sophistiqué, d'une manière qui semblerait presque anachronique si on considère le haut degré de réalisme et de raffinement pictural présent dans les petits formats, qui contraste avec l'apparente simplicité presque crue des dessins humoristiques et l'élégance des monochromes avec lesquels ils sont présentés. Pourtant, toutes ces images fonctionnent ensemble comme une sorte de langage qui serait un peu mal à l'aise avec sa propre grammaire visuelle, où la juxtaposition des images crée le même genre de perplexité qui nous affecte lorsque nous essayons de comprendre et de maîtriser une langue étrangère. Le langage visuel d’Oliver Osborne saisit l’instant historique dans lequel nous sommes maintenant engagés. Dans un monde qui survient après l’appropriation et après Photoshop, la peinture est utilisée comme une technologie (et non pas un outil) qui s’approprie et transforme les images.