© Agnès Thurnauer
Expositions du 24/4/2015 au 26/6/2015 Terminé
Galerie Valérie Bach 6 Rue Fayder 61050 Ixelles Belgique
Pour sa première exposition personnelle à Bruxelles, Agnès Thurnauer transpose son atelier parisien et le met littéralement en scène dans une vaste installation qui interroge le rôle et la fonction de cet espace originel et sa pertinence dans le contexte actuel.Galerie Valérie Bach 6 Rue Fayder 61050 Ixelles Belgique
L'atelier, comme foyer d'expérimentations artistiques, a connu au cours de l'histoire de l'art de multiples identités, allant du « lieu de fabrication au laboratoire d'alchimiste, en passant par l'usine, le sanctuaire, le salon, le lieu de vie et l'espace de représentation sociale » (Michelle Grabner).
La tradition sacralisée de l'atelier moderniste a été écartée par la pratique « post-studio » des années 1960-1970. À la dématérialisation de l'atelier a succedé la dématérialisation de l'objet d'art. Aujourd'hui, notre expérience du studio a pris un virage digital. « Très souvent, l'atelier en question se résume à un ordinateur, branché sur un réseau et relié à une quantité phénoménale d'autres ateliers » (Caitlin Jones). L'espace reclus s'est mué en espace hyper-connecté, et la figure de l'artiste est passée du mythique héros solitaire au créateur omniprésent des réseaux contemporains.
© Agnès Thurnauer
© Agnès Thurnauer
Dans cette exposition, Agnès Thurnauer s'intéresse à l'historique de l'atelier et à ses diverses identités, en résonance avec l'une de ses particularités peu explorée jusqu'à présent : l'atelier comme espace performatif. Elle s'intéresse en premier lieu au studio comme lieu d'une dichotomie artiste/modèle, examinant ces deux entités que sont le corps créateur et le corps travailleur. Nourrie des interprétations féministes sur les relations de pouvoir entre l'auteur et le modèle au sein de l'atelier, Agnès Thurnauer les catalyse et examine les liens précoces entre peinture et performance.