Vendredi 10 Avril 2015 16:01:35 par Clarisse Treilles dans Expositions

"Toujours au même endroit, j’ai pris rendez-vous avec le soleil levant, jour après jour ; une précision toute horlogère vibre dans ce voyage entre l’espace des solstices et le temps des déplacements sur l’horizon", explique Laurent Chastel, sur la série Les rendez-vous de l'aube.

Laurent Chastel plonge dans la photographie vers 12 ans comme dans l’hyposulfite des bains de sa première chambre noire. Il est à noter que son premier appareil photo fut un « Voigtlander » format carré, dit 4x4, qui enregistrait 12 clichés de 38mm x 38mm sur un rouleau de format 127... Depuis, bien des formats ont partagé son regard. Photographe d’objets d’arts et réalisateur audiovisuel – notamment pour les audiovisuels du Grand Palais - jusqu’à la fin du temps de ces métiers dans les années 90, il est aujourd’hui spécialisé dans la conception de bases de données pour les grands Musées Nationaux, et, en 2008, mû par une nécessité irresponsable, il monte en toute bordure de Paris un studio classique pourvu des précieuses techniques de prises de vues en haute définition. Il produit aujourd’hui des images comme Monsieur Astre, photographe à Périgueux avant la guerre, savait en faire : percevoir et transcrire en image les gens, les lieux et les lumières que la Nature nous propose ; la tradition des photographes qui croquaient les vies et les visages des villes et des campagnes est ainsi retrouvée. C’est dans ce studio qu’il prolonge également sa série d’alphabets, commencée il y a une quinzaine d’année et toujours en émoi.