© Grayson Cooke, Virtual Fracking
Nommé « Virtual Fracking » (fracturation virtuelle), son projet se base sur la technique de la fracturation hydraulique, qui est une méthode d'injection sous haute pression d'un fluide destiné à fissurer la roche pour obtenir de l'huile ou du gaz.
Cooke (fin cuisinier) nous a préparé une mixture chimique avec exactement les mêmes composants (acide hydrochlorique, acide acétique, hydroxyde de sodium – on en passe). Il a photographié des roches sédimentaires et décide de plonger les diapositives dans ce liquide chimique. Pourquoi faire ? Soumettre aux photographies la même chose que les sujets qu'elles représentent.
© Grayson Cooke, Virtual Fracking
Une vidéo résulte du processus, car il s'agit bien là d'un procédé qui nécessite du temps et qui transforme progressivement la diapositive. Son projet permet d'observer des formes, des lignes, des ondulations qui émergent au fur et à mesure.
« Ce qui est incroyable c'est que les acides hydrauliques fracturent la pellicule exactement de la même manière que sur les roches sédimentaires », écrit Cooke sur http://www.graysoncooke.com/works-and-projects/frack">son. « Ce projet est une sorte “d'allégorie chimique”, où le média photographique est sujet à un processus soumis à notre environnement. », dit-il encore. « Le résultat est une “image” à la fois matérielle, sémiotique, chimique et conceptuelle », conclut-il. Grayson Cooke procède à une mise en abîme originale de ce à quoi est soumis la roche australienne, en l'infligeant à son tour à l'archive photographique.
© Grayson Cooke, Virtual Fracking
Ce projet a été développé avec le soutien de la School of Arts and Social Sciences, la School of Environment, Science and Engineering à l'Université de Southern Cross en Australie.
Source :http://www.graysoncooke.com/works-and-projects/frack">son