©Sookoon ANG
Expositions du 1/4/2015 au 6/6/2015 Terminé
J&C Gallery 6 place Saint Jean de Maizel 71100 Chalon-sur-Saône France
J&C Gallery, galerie d’art contemporain autour de la photographie et de l’image contemporaine, ouvre ses portes à Chalon-sur-Saône, Saône-et-Loire, Bourgogne Franche-Comté. Elle inaugure son espace avec 2 des 16 artistes avec lesquelles elle s’engage à collaborer régulièrement en portant et défendant leur travail respectif, Sookoon ANG et Malik NEJMI.J&C Gallery 6 place Saint Jean de Maizel 71100 Chalon-sur-Saône France
Sookoon ANG, née à Singapour, vivant en France depuis peu, est une jeune artiste plasticienne pluridisciplinaire. L’image photographique, ou en mouvement, occupe une place importante dans sa production polymorphe. Une de ses œuvres magistrales, Exorcize Me, une installation vidéo immersive, a été remarquée cet hiver lors de l’exposition Inside, au Palais de Tokyo, Paris. Dans des déplacements de caméra lents, en multiples plans, l’artiste met en scène des lycéennes en uniforme dans différentes salles d’un établissement scolaire de Singapour. Dans des poses inattendues, alanguies voire lascives, avec des gestes ralentis et répétitifs, celles-ci s’offrent à nous le visage méchamment grimé d’un masque de mort. Une âpre et douce mélancolie nous submerge. A l’adolescence, l’éternité disparaît inéluctablement. Les 6 photographies tirées de cette série sont pour la première fois réunies et présentées en Europe.
© Malik NEJMI
Malik NEJMI, né et vivant à Orléans, vient de la photographie « pure et dure ». Depuis une décennie, sa mobilisation dans des projets personnels de plus en plus esthétiques l’ont conduit à une posture d’artiste plasticien. Il n’a pas perdu pour autant son regard politique, bien au contraire. La Chambre marocaine, réalisée l’an passé en résidence d’un an à la villa Médicis, Rome, témoigne de cet engagement. Sa fille et son fils posent chacun seul dans le logement-atelier nu. Chacun prend possession à sa manière de 3 objets transmis à l’artiste par sa grand-mère marocaine à son décès : un foulard, un coussin, une grammaire arabe pour enfant. Dans un classicisme de la pose en studio, en noir et blanc, cet ensemble révèle bien des passerelles au-delà de celles de l’artiste et son propre « voyage » identitaire transitionnel. Il nous interroge sur notre rapport à l’Autre et à l’Histoire, dans un temps désormais postcolonial.