©Christophe Prébois
Expositions du 26/2/2015 au 18/3/2015 Terminé
Galerie Basia Embiricos 14, rue des Jardins Saint Paul 75004 Paris France
Le jour de Holi, est une fête indienne dédiée à la couleur. Rajasthan, 1970 : La mode des portraits retouchés en couleurs fait rage. Ces portraits, customisés de façon extravagante aboutissent à des artefacts hybrides mi-peinture, mi-photographie. Des dizaines de ces portraits d’indiens anonymes, vus à travers le regard de Christophe Prébois deviennent des icônes de la culture populaire indienne. Exhumés de studios indiens des bourgs du Rajasthan, ces visages d’inconnus, véritables « ready-made » kitsch, fixent le spectateur au dessous de leurs « bindis », de leurs moustaches, de derrière leurs lunettes, dans un feu d’artifice de couleurs.Galerie Basia Embiricos 14, rue des Jardins Saint Paul 75004 Paris France
« Parisien depuis toujours, ou presque, Christophe Prébois a exercétoutes sortes de métiers : journaliste, cameraman, agent d’artistes, acteur, etbien d'autres encore. Il a passé la plupart de son temps, durant ces dixdernières années, chez Brutal’s, dans son antre, à créer des vêtementsélégants et des chemises originales pour tous les hommes chics de Paris etd’ailleurs. Pour cela, il a été bien souvent en Inde chercher de précieuses (etmoins précieuses) étoffes, et en a profité pour chiner les photographiesanciennes pour lesquelles il se passionne depuis sa première visite duRajasthan, il y a dix-neuf ans. Au cours de ses innombrables voyages, il s'est arrêté (parfois pendantplusieurs jours) dans tous les studios de photographe qu'il rencontrait sur sonchemin, avec une nette préférence pour les plus poussiéreux, les plus décatis,les plus désuets, inexorablement abandonnés au profit du numérique. Là, touten écoutant d'une oreille distraite les plaintes du propriétaire (auxquelles, detoute façon, il ne comprenait rien), campé sur un tabouret branlant, il fouillaitsans relâche les piles des tirages délaissés, découvrant d'anxieux visages dejeunes mariées ou d'intimidants faciès de fier-à-bras aux moustachesgominées, posant devant des fonds peints de colonnes vaguement romainesou de montagnes suisses, délicatement rehaussés d'aquarelle.Dédaignant les portraits de maharajas, (surtout ceux qui posaient enpied devant le tigre qu'ils venaient d'abattre, immédiatement qualifiés de"crétins"), Christophe Prébois s'est laissé guider dans ses choix par sa grandeaffection pour l'Inde, sa sensibilité aux destins méconnus de tous cesinconnus qui fixent l'objectif de leurs prunelles noires, en retenant leursouffle. Il expose aujourd'hui la collection de ces trésors patiemment glanés. »