©Jacques Pugin
Expositions du 10/2/2015 au 14/3/2015 Terminé
Galerie Esther Woerdehoff 36 rue Falguière 75015 Paris France
Les cavaliers du diableGalerie Esther Woerdehoff 36 rue Falguière 75015 Paris France
Comment photographier la guerre ? Certainement pas en répétant les images de cadavres, affirme celui qui a décidé de s’approprier et de retraiter les vues satellite des villages brûlés au Darfour — au moins 300 000 morts entre 2003 et 2006 — et pose la question de façon radicale. Débarrassées de leurs couleurs, transposées en négatif noir et blanc les captations de Google Earth deviennent des graphismes.
©Jacques Pugin
On n’y trouvera certes pas d’informations, mais, incontestablement, de la forme. (...) L’information ne saurait provenir de l’image elle-même, qu’elle ait été réalisée dans la tradition photographique ou qu’elle soit produite par la sophistication des technologies récentes. Les satellites — qui balayent tout, surveillent tout — nous approvisionnent en formes. A décrypter. Tragiques dans le cas présent.
(texte de Christian Caujolle, publié dans L’Oeil de la Photographie)
©Jacques Pugin
©Jacques Pugin
Sacred Site
Comme un contrepoint à la tragédie du Darfour : Sacred Site. Ce nom fait référence aux lieux sacrés des aborigènes australiens qu’ils entourent d’enclos afin de les protéger. L’artiste photographie ces lieux à travers le monde, parcourant ainsi espaces et sites naturels désertiques et dépeuplés. Ces traces témoignent de la présence de l’homme dans le paysage. Il propose dans ses photographies une réflexion sur le temps, l’espace et le rapport complexe que l’homme entretient avec la nature. Dans cette série figurent de nombreux enclos, constructions, ou traces d’habitations de nomades caractérisés par leur forme circulaire : Jacques Pugin photographie ces lieux comme des sculptures fabriquées avec les éléments environnants, par les hommes.