© Lisa Sartorio - L'écrit de l'Histoire, Brend (2014)
Dans Faire taire les Rossignols, elle revisite à l’aune du XXIe siècle et dans une approche sociologique les panneaux pédagogiques des années 50 et 60 représentant le corpus des rôles stéréotypés de la morale et des valeurs enseignées par l’école de la République.
La série x puissance x part de documents photographiques existants et joue de façon percutante sur les inversions entre les violences de tout ordre qui structurent nos rapports sociaux et leur intégration comme motif dans des éléments à caractère décoratif.
Pour L’écrit de l’Histoire, elle collecte des photographies d’armes de guerre, qu’elle multiplie obsessionnellement créant des paysages, architectures et territoires multiples emprunts de décrépitude, chaos et envahissement.
Culture de masse questionne la notion de paysage à l’ère de Google Earth en dialoguant avec des oeuvres d’art hyper médiatisées comme Les nymphéas de Monet ou Les tournesols de Van Gogh.
Enfin, dans Plus jamais seuls, elle pointe les dérèglements liés à l’ouverture intempestive des fenêtres publicitaires des sites pornographiques sur Internet. Lisa Sartorio en récolte les phrases d’accroches qu’elle déplace sur des objets symboliques liés à des contextes historiques politiques ou sociaux.
Que peut-on faire de tout cet excès de visuels qui fragilise l’attention et la pensée ? L’acte de réappropriation semble chez Lisa Sartorio être devenu un espace de survie et de résistance. Ses oeuvres ne laissent pas à distance, au contraire, elles absorbent le spectateur, le mettant au centre. Elles l’interpellent, l’invitant à se déplacer et à penser. « C’est toute une psychologie béate de la contemplation que Lisa Sartorio bouscule » (Marguerite Pilven, La petite gifle de Lisa Sartorio 2013).
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