©Arnaud Vareille
Ellipse et procédé, la technique d’Arnaud Vareille interroge tout autant l’effacement de l’image que celui du paysage réel. Les formes et surtout les couleurs qui composent chacune de ces photographies agissent comme une pixellisation de la vision, comme la volatilisation d’une collection d’impressions vivaces et qui pourtant s’estompent. L’altération d’une mémoire, l’accommodation d’un regard voulant tout embrasser, tout conserver.
©Arnaud Vareille
21 photographies reproduites en double page / 64 pages. Format 24.5 x 32 cm, à la française. Préface de Dominique Gaessler. Postface d’Arnaud Vareille. (Textes français et anglais.)
Sortie mars 2015. Prix public 29 €.
Arnaud Vareille Obsolescence programmée ?
De la culture du lavandin dans Le Lubéron à la frontalité de la chaîne des Aravis, des cordons dunaires du Maroc aux bambous dressés d’Anduze, Arnaud Vareille explore les limites de tous ces (ses) paysages. Dans un subtil déplacement du regard, le photographe n’en restitue qu’une vision floue mais cependant distincte. Ces images, à la marge de leur dissolution, n’auraient été que clichés désuets si elles ne provoquaient un effort d’accommodation. Cette sensation, à laquelle cette succession de vues prégnantes invite, oscille entre figuration et abstraction.
« Arnaud Vareille cultive une écriture qu’il a élaborée par empirisme. Les contours, la définition - leur maîtrise confine à l’exploit technique - se diluent dans la couleur, et dont il ne subsiste que la trace imprécise, impressionniste. » Extrait de la préface de Dominique Gaessler.
« Représentations pixellisées, temps virtuel, relations déshumanisées, désirs téléguidés : autant d’imperatifs pour le photographe que je suis, de capter le sens d’une nature en sursis. » Extrait de la postface d’Arnaud Vareille