©Jérémie Corbeau
Expositions du 9/1/2015 au 5/4/2015 Terminé
Musée des Beaux-Arts d'Orléans 1 rue Fernand Rabier 45000 Orléans France
Thème : Réalité énigmatiqueMusée des Beaux-Arts d'Orléans 1 rue Fernand Rabier 45000 Orléans France
Il y a tellement plus à voir que ce que notre œil ne nous montre. L’apprentissage de notre œil s’arrête-t-il à la première compréhension que nous avons des choses ? Ces photographies nous invitent à redevenir l’enfant au regard interrogateur que nous étions. Un reflet inattendu, une perspective détournée, et nous nous retrouvons en face de l’énigme du monde qui nous entoure.
Remettre en question la réalité devant nos yeux nous ouvre l’esprit vers une autre réalité invisible, vers le monde des filigranes et des négatifs. Et si nous ne voyions du monde que des nuances de lumières et les ombres d’une réalité merveilleuse que nous n’avons pas encore appris à regarder ?
Dès le septième mois, un fœtus humain peut distinguer des ombres et des nuances dans la lumière. Ainsi, son rythme cardiaque s’accélère lorsqu’une source de lumière forte est dirigée sur le ventre de sa mère. A la naissance, un bébé peut voir à une distance de 18 à 20 cm, juste assez pour pouvoir regarder sa mère qui le nourrit. Puis, autour de deux mois, l’enfant cherche le regard des personnes qui se présentent à lui.
Il y a tellement plus à voir que ce que notre œil ne nous montre. Vous rappelez-vous du moment où vous avez compris que la porte d’entrée de votre maison, celle par laquelle votre mère disparaissait et réapparaissait, n’était qu’une porte parmi tant de portes d’une infinité de maisons ? Le monde qui vous paraissait infini et terrifiant n’a cessé de se rétrécir au fur et à mesure que vous appreniez à le regarder et à le comprendre.
Mais l’apprentissage de notre œil s’arrête-t-il à la première compréhension que nous avons des choses ? Nous n’interrogeons plus les images qui rythment notre quotidien. Ces photographies nous invitent à redevenir l’enfant au regard interrogateur que nous étions. Un reflet inattendu, une perspective détournée, et nous nous retrouvons en face de l’énigme du monde qui nous entoure. Remettre en question la réalité devant nos yeux nous ouvre l’esprit vers une autre réalité invisible, vers le monde des filigranes et des négatifs.
Que signifierait le mot « espoir » si nous n’avions pas la capacité de nous projeter dans une autre réalité ? Et si nous ne voyions du monde que des nuances de lumières et les ombres d’une réalité merveilleuse que nous n’avons pas encore appris à regarder ?
« Ne regardons non pas à ce qui est visible, mais à ce qui est invisible, car les réalités visibles sont passagères et les invisibles sont éternelles. » La Bible, livre du 2 Corinthiens 4:18.
Jérémie Corbeau
En photographiant des décors d’immeubles, des portraits et des scènes urbaines, Jérémie Corbeau développe un rapport singulier à l’espace et au décor de la vie quotidienne jusqu’à verser dans l’abstraction. Dans sa démarche à la fois esthétique, philosophique et spirituelle, sur la perception du monde environnant, il s’interroge sur le sens à donner à la vie.
Il est l'auteur du livre de photographies Quelle vie ? disponible à la librairie du Musée des Beaux Arts d'Orléans. Diplômé en économie et management des universités d'Orléans, Abertay Dundee (Écosse) et Växjö (Suède), Jérémie Corbeau est également administrateur des Groupes Bibliques Universitaires de France et coordinateur des Forums Veritas (conférences débats interdisciplinaires).