Vendredi 07 Novembre 2014 10:27:11 par actuphoto dans Expositions

Sous une pluie de câbles électriques digne d'une fin du monde, vous découvrirez ces photos inédites de Peter Klasen. Des œuvres puissantes qui exhalent une forte odeur de caoutchouc et de métaux brulés. Vous basculerez irrémédiablement dans cet univers de tôles ondulées rouillées, de câbles et cordages désarticulés. Une ambiance d'usine désaffectée, une résonance forte.
Sur une balustrade bétonnée de chantier on remarque une paire de gants oubliés. Sont-ils issus d’une catastrophe naturelle tant annoncée, ou bien la conséquence de la folie des hommes ? A leur apogée ces usines étaient l’emblème de la puissance de la société de consommation. En 2015, leurs ruines deviendront-elles le symbole du changement structurel de notre société et de la crise industrielle que nous traversons ?
Ces photos pourraient être aussi l'illustration d’un renouveau: le premier soubresaut d’une nouvelle ère. La vie et la mort se rassemblent donc sur ces photos très contrastées. Peter Klasen saisit dans ces lieux des traces d’une fin de cycle, d’une fin de civilisation.
Je pense à la fameuse phrase de Camus dans l'Etranger : « Aujourd'hui, maman est morte ». « The End of Civilization » est de même nature.

Jonathan Gervoson