L’exposition se déploie en une soixantaine de clichés réalisés en 2012-2013 lors d’un long voyage qui les a menés de l’Afrique jusqu’au Pacifique : Ethiopie, Rwanda, Népal, Inde, Japon, Indonésie, Bolivie, Brésil... un périple riche de rencontres qui s’expriment en portraits poétiques, mystérieux, tendrement décalés, mis en scène à la manière d’un théâtre itinérant. Floriane et Nicolas offrent leur « tour d’un monde », regard croisé de leurs deux appareils qui ont parcouru ensemble exactement les mêmes contrées, mais qui ont abordé leurs sujets chacun avec leur propre sensibilité.
Dans les portraits de la série How much can you carry ?
, Floriane de Lassée s’interroge sur le poids physique de la vie porté par chaque individu et saisit en filigrane d’autres poids moins visibles : charge morale ou familiale, identité sociale, traditions.
Les photographies narratives de Nicolas Henry sont des « créations bricolées » où l’homme réinvente son paysage quotidien. Leurs installations donnent le goût de la découverte de l’autre, du partage, du vivre ensemble dans une explosion de couleurs.
Un ensemble de mobiliers maquettes représentant des architectures associés sont présentés par Nicolas Henry. Fruit d’une commande d’installation pour le Domaine Nationale de Saint Cloud, l’église-mosquée, l’usine parc d’attraction ou l’ Airbus A320-prison quittent leur scénographie initiale pour s’installer à Drouot. Un retable, comprenant une vingtaine de photographies, sort tout juste de l’atelier à la suite d’un long séjour en Italie.
Toutes ces photographies et installations nous transportent dans un ailleurs bien loin de notre quotidien mais qui nous interpelle sur la diversité des cultures et le poids de la vie. Miroirs des rapports sociaux, elles ont une portée symbolique et humaniste. Elles sont comme des traits d’union qui nous relient aux communautés du monde