© Yannick Vigouroux, Lisbonne 1998
Expositions du 7/11/2014 au 12/12/2014 Terminé
Galerie Satellite 7, rue François-de-Neufchâteau 75011 Paris France
Né en 1970, Yannick Vigouroux est photographe, critique et historien d'art. Diplômé de l’École Nationale Supérieure de la photographe (Arles), il a publié de nombreux ouvrages et articles sur la photographie. Depuis 1996, il utilise surtout différents appareils amateurs, dont des appareils Polaroïd et des box 6x9 cm, avec lesquelles il a réalisé la série « Littoralités », consacrée au littoral et aux zones portuaires :Galerie Satellite 7, rue François-de-Neufchâteau 75011 Paris France
« J'aime me promener au bord de la mer avec ma box, cet appareil si léger, inoffensif (j'aime beaucoup l'idée que ce ne soit pas du matériel professionnel, sérieux ), ne possédant pas de cellule pour mesurer la lumière, pas de diaphragme non plus... Je ne peux déclencher qu'au 1/50 s ou sur pause B. Plus de contrôle possible ou presque, je dois me soumettre à la lumière existante, me contenter de cadrer très approximativement dans le minuscule dépoli. Je fais des photos quand cela est possible ; j'ai le sentiment que, désormais, c'est en réalité le monde que je laisse entrer dans la boîte qui prend lui-même l'image. De ce parti pris de lâcher prise résultent ces vues intemporelles et immatérielles. Je ne crois pas à la vérité du document. Selon moi, le document ment toujours, l'imaginaire jamais. »
Après vingt ans de pratique argentique qu'il poursuit avec le film instantané Fuji Instax Wide, il explore aussi, parallèlement, les potentialités créatives qu'offrent les smartphones et les sténopés numériques.
L’exposition « constellations »
A l’ère du numérique et de la virtualisation généralisée du réel, le film instantané, quelle que soit sa forme, sa marque, possède plus que jamais la force et la fragilité de l’objet unique : une légère épaisseur, une présence qui sont celles d’une matérialité retrouvée.
Sous la forme de « constellations », des Polaroïds et Fuji Instax Wide dialogueront dans l’exposition avec des Poladroïds numériques (réalisés avec un smartphone et l'application « vignette »), et quelques vues à la box 6x9 cm. Dans ces « Littoralités » (qu’elles soient argentiques ou numériques) les bords de mer et les zones portuaires sont abordés avant tout comme des espaces d'errance physique et mentale.
La série « Vacance », quant à elle, ne se limite pas aux bords de mer et propose des flâneries quotidiennes dont le périmètre s’arrête au bout de la rue, voire aux limites de la chambre. Car le territoire du « fantastique » commence là, dans les gestes les plus ordinaires, l’attention que l’on peut porter à un éclat de lumière sur une fenêtre ou un morceau de trottoir, à Paris ou ailleurs.
© Yannick Vigouroux, Paris 2012
© Yannick Vigouroux, Marseille 2014
© Yannick Vigouroux, Lisbonne 1998