Carlos Freire, Noto, Sicile © Carlos Freire
Juillet 2006, soleil abondant. Vincenzo Consolo m’attend avec sa femme Caterina à l’aéroport Falcone-Borsalino de Palerme. J’arrive de Paris. Accueil chaleureux de ce grand écrivain, homme timide et observateur attentif de l’île qui l’a vu naître, la Sicile.
Il deviendra rapidement le très cher ami, patient et bienveillant, que je retrouvais avec un plaisir invariable lors de mes séjours siciliens.
À mon tour de contempler la Sicile, regard naïf d’un homme venu d’ailleurs. A travers ses textes, nos conversations et nombreux parcours dans l’île, Vincenzo Consolo a su m’apporter la lumière qui éclairerait dès lors chacun de mes détours sur les routes
siciliennes.
Malgré ces nombreuses années de voyages au rythme des saisons, aucun inventaire exhaustif n’est proposé dans mes images. Seule une expédition infinie pourrait prétendre à une vision juste et totale de ce qu’incarne la Sicile. Comme si je me contentais de ce qu’elle voulait bien m’offrir, me laisser voir. Aussi, je continue à venir ici en simple voyageur, fasciné par cette île et ses habitants, ses riches paysages qui
servent de décor à une histoire si souvent tragique. C’est mon voyage, qui par la force des choses, s’arrêtera un jour.
Ensoleillé, si possible. En Sicile, probablement.
Carlos Freire, avril 2014.
Carlos Freire, Castelbuono, Sicile
© Carlos Freire