© Thomas Bachler
L'Atelier (Nantes) 1, rue de Chateaubriand 44000 Nantes France
Pour fabriquer ces images, les appareils de prise de vue ont évolué petit à petit vers la compacité et la technologie électronique et digitale.
Pourtant, il suffit d’une simple boîte, hermétique à la lumière, mais munie d’un minuscule trou pour enregistrer une image sur une surface sensible!
Ce Simple Appareil est un Sténopé qui tire son nom de celui du petit trou qui remplace l’objectif. En fait, du salon bien fermé à la boîte d’allumettes, en passant par la poubelle, le frigo, la fourgonnette ou la boîte de thé, tout contenant est un sténopé en devenir. De la pellicule ou du papier argentique jusqu’au capteur numérique, toute surface sensible à la lumière peut enregistrer l’image se formant dans ce simple appareil.
C’est ainsi qu’au cours de cette septième exposition internationale de photographie au sténopé, 12 artistes – tous des spécialistes travaillant exclusivement - ou presque, avec le sténopé depuis de nombreuses années présentent leurs œuvres récentes. Pas de thème commun mais des sensibilités différentes, des boîtes spécifiques, des supports variés.
Poétiques, vibrantes, veloutées, nostalgiques ou plasticiennes, les photographies au sténopé proposées montrent qu’il est encore possible au XXI ème siècle de fabriquer des images photographiques à l’aide du plus simple des appareils photographiques.
Marie-Noëlle Leroy
Commissaire de l’exposition
© Henry Thomas
© odilE
Les Auteurs
Mustapha AZEROUAL (Maroc/France) : Photographe autodidacte né en 1979, utilise régulièrement des procédés alternatifs comme le sténopé et la gomme bichromatée pour ses séries. Il a été admis à huit résidences et expose fréquemment depuis 2007. Il est représenté par la Galerie Binôme à Paris et la Galerie Art Factum à Beyrouth (Liban).
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Thomas BACHLER (Allemagne) : Né en 1961, il a étudié la photographie à l’académie des Arts de Kassel. Il commença à utiliser le sténopé en 1984 pour son travail artistique. Il expose et publie fréquemment.
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Sabine DIZEL (France) : Diplômée en photo des Arts Décoratifs de Paris, j’ai longtemps enseigné la technique photographique à l’Ecole des Beaux-arts de Paris. Titulaire d’une thèse en arts plastiques autour de la sténopéphotographie, je mène conjointement des recherches plastiques et théoriques à partir d’appareils photo rudimentaires ou déglingués et surtout de sténopés. Je construis mes camerae obscuræ ou je reconditionne des appareils photo en boîtes à sténopé, suivant la nature du support photosensible utilisé (papier, négatif, capteur CCD), toujours à la recherche de surprenants dysfonctionnements et dans l’idée de laisser la part belle au rêve dans la photographie.
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Guy GLORIEUX(Canada): Né en France, il est arrivé à Montréal au début des années 1950 où il vit et travaille. Artiste en arts visuels spécialisé en photographie qu’il pratique à divers titres depuis plus de 50 ans. Il a exposé au Canada dans des institutions prestigieuses comme le Musée McCord à Montréal. Il a exposé aussi à l’étranger aux États-Unis et en France, seul ou en groupe. Son travail se retrouve dans les collections muséales au Canada et en Europe ainsi que dans des collections privées. Il s’intéresse particulièrement au paysage urbain et travaille principalement au sténopé en négatif-papier argentique aux dimensions monumentales, créés dans des pièces transformées en Camera Obscura. En parallèle avec son travail sur le paysage urbain en photographie argentique, Glorieux travaille aussi sur plusieurs projets en images numériques dont la photographie numérique au sténopé.
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Matthias HAGEMANN (Allemagne/Chine) : Matthias, résidant à Shanghai, Chine, est un sténopiste assidu depuis 1996. Il expose son travail en Allemagne, Espagne, Pologne, USA, Chine et Australie et édite chaque année depuis 2004 le calendrier Caméra Obscura. Il est membre de la Galerie en passant à Berlin. Ses caméras sténopés expérimentales sont aussi bien des cannettes de soda que des boîtes à chaussures des réfrigérateurs que des Rickshaw ou même des pièces entières. A côté de la photographie au sténopé il crée, depuis le milieu du XXème siècle, des œuvres expérimentales avec des appareils munis de simples.
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Gregg KEMP (USA) : Artiste visuel résident en Caroline du Nord, Gregg Kemp a étudié les Beaux-arts à l’Institut professionnel de Richmond. Ses photographies et ses peintures ont été exposées dans tous les Etats-
Unis, en Europe et au Japon. Ces dernières années son travail s’est centré sur les longues expositions de la lune et du soleil au sténopé, incorporant en un mixed media ces photographies avec de la peinture.
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Marie-Noëlle LEROY (France) : Commence la photographie de manière autodidacte, puis passe un C.A.P en cours du soir; enfin par amour de l’image, abandonne son premier métier. Reprend des études à l’Université Paris VIII tout en travaillant, et obtient un DEA consacré aux frères Bisson. S’initie parallèlement aux pratiques alternatives. Assure professionnellement des commandes tout en enseignant en milieu scolaire et professionnel la prise de vue et le tirage Noir et Blanc durant une douzaine d’années puis l'esthétique et la sémiologie de l'image.
Sténopiste très assidue depuis une quinzaine d’années, Marie-Noëlle Leroy organise et assure le Commissariat des seules expositions internationales de photographie au sténopé existant en France.
Organise régulièrement des ateliers de formation et des animations autour du sténopé, des techniques alternatives et donne des cours de prise de vue et de tirage argentique et alternatif. A participé à une trentaine d’expositions solo et collectives en France et à l’étranger, publié de nombreux articles et collaboré à des publications.
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Annick MAROUSSY (France) : Annick Maroussy (Amy) vit, travaille et partage son temps entre Paris et Étretat en Normandie. Lauréate des Photographies de l’Année 2013, avec « Étretat, Paisible amont », sténopé au Caffenol®, son travail personnel est axé sur les procédés alternatifs et notamment sur la photographie au sténopé. Elle est l’auteur de Je construis mon appareil photo, 2006, Éditions Dunod; ouvrage pédagogique permettant à tous d’aborder la photographie au sténopé. Proche du monde végétal, Annick Maroussy est spécialisée en illustration de plantes et de jardins, elle est diffusée par l’agence Biosphoto et réalise des ouvrages sur la nature et les végétaux.
Elle enseigne la photographie de reportage au CMA Paris et transmet ses connaissances dans l’association STÉNOP’AMY | la photographie au sténopé, qu’elle a créée, dont les buts sont pédagogiques et artistiques.
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Eric MENGUAL (France) : Photographe exposant depuis une trentaine d’année et se consacrant depuis une vingtaine d’années à la photographie alternative, notamment aux procédés pigmentaires comme la gomme bichromatée ou le charbon.
Après des années de pratiques de la photographie en noir et blanc, des essais de coloration de positifs, l’envie d’explorer d’autres possibles, Erick découvre la gomme bichromatée et les procédés photographiques du XIXème siècle. C’est le travail de la couleur, l’utilisation des pigments, le choix des papiers et des pinceaux qui le fascine, car ces techniques se situent au carrefour du réel et de son interprétation avec les instruments
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odilE (France) : Tombée par hasard dans le Sténopé en l’an 2000, je ne m’en sors pas !
Après six années de noir et blanc, je ne fais plus que de la couleur, rien que de la couleur. Le Sténopé m’offre cette magie de l’enfance. Je redeviens petite fille et joue avec cette technique archaïque et son aléatoire.
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Guilhem SENGES (Espagne): Né à Orléans en 1973, grandit à Toulouse, vit et travaille actuellement entre la France et l’Espagne. Après des études d’architecture réalisées à Toulouse (1991-93), Montréal (93-94) et Paris UP6 (1995-98), conclues par un diplôme mené comme une installation photographique in-situ sur le thème des bunkers et félicité par le jury, il continue ses recherches photographiques et sculpturales à Paris (depuis1996, transforme et utilise un certain type d’appareil dit « jetable », grand angle 17mm et panoramique,adaptés suivant les nécessités, son travail plastique étant également très lié au concept de récupération et de ré-interprétation des objets abandonnés), puis retourna à Montréal (1999-2000) profiter de la superbe lumière hivernale pour réaliser plusieurs séries urbaines, en noir&blanc et couleur.
Installa ensuite son atelier à Barcelone en 2001. Y continue sa création photographique et d’appareils dits alternatifs, travaillant actuellement, en parallèle, à de nouvelles séries panoramiques sur la construction de sténopés grand format; le premier de ceux-ci réalisé à l’intérieur d’une camionnette.
Guilhem Senges est Photographe, Sculpteur et Architecte, ses travaux ont été exposés régulièrement en Europe et Amérique(s) depuis 1997. Est représenté par la galerie Tagomago, à Barcelone.
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Henry THOMAS (France): Henry Thomas est né en 1963 à Lorient. Après des études scientifiques, il travaille à présent dans les télécoms. A la fin des années 1990, il renoue avec les pratiques auxquelles il avait été initié plus jeune : arts plastiques, photographie. Il expose ses premiers travaux en 2001, avec des photographies numériques détournées avec photoshop et une installation interactive. Les plasticiens rennais Yves Pazat , Muriel Bordier et Alain Bizeau l’invitent à continuer. La découverte du sténopé et des pratiques « alternatives » (tirages avec des procédés anciens) l’enthousiasme par le mélange des pratiques artiste et ingénieur, et par le riche jeu des contraintes de ces pratiques pauvres.
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