Autoportrait - 1954 © Vivian Maier/Maloof Collection
Le 2 juillet dernier, sortait en salles http://actuphoto.com/28354-a-la-recherche-de-vivian-maier.html", documentaire réalisé par John Maloof et Charlie Siskel. Ce film retrace la longue enquête qu'a mené John Maloof, après l'acquisition des négatifs de Vivian Maier, afin de découvrir qui était cette mystérieuse photographe anonyme. Ce passionnant documentaire a permis au grand public de découvrir un talent considérable, et de valoriser des photographies sensibles et pertinentes.
Mais si, jusqu'à présent, la paternité du travail de Vivian Maier revenait, pour tous, à John Maloof, il semblerait que la célébrité tardive de l'artiste méconnue ai suscité quelques changements de situation. En effet, sans famille proche ni enfants, et malgré des recherches approfondies, John Maloof n'était pas parvenu à retrouver quelconque héritier à Vivian Maier. Mais cette situation a depuis évolué, puisqu'il semblerait que le fonds photographique de Vivian Maier revienne désormais à ... Francis Baille, retraité français, résidant des Hautes-Alpes. En effet, Vivian Maier était originaire de la vallée du Champsaur, dans les Hautes-Alpes, où elle a passé une partie de son enfance, sa mère étant française. Le documentaire de John Maloof le mène d'ailleurs jusqu'à ce petit village français, à la recherche de ses origines.
http://actuphoto.com/28354-a-la-recherche-de-vivian-maier.html" révèle ainsi : « C'est David C. Deal, ancien photographe devenu avocat, qui a lancé des recherches généalogiques poussées pour tenter de retrouver les héritiers de Mme Maier au sens de la loi américaine. "Du point de vue de la généalogie pure, M. Baille est le premier successible", affirme Me Compigne: selon lui, le père de Francis Baille, Fidel, né en 1899, était le grand-oncle de Vivian Maier. » et d'ajouter « M. Deal a convaincu Francis Baille de le représenter aux Etats-Unis et a déposé une requête demandant que son client soit reconnu comme héritier devant le tribunal des successions et des tutelles du comté de Cook, dans l'Illinois. Celui-ci a nommé un mandataire pour identifier d'éventuels autres héritiers dans la famille de la mère française de la photographe et de son père américain, afin de répartir l'héritage le cas échéant. L'affaire pourrait durer des années. »
Ainsi, la situation pourrait donc bien changer pour John Maloof, tout comme les musées et galeries qui diffusaient les oeuvres de Vivian Maier. Aujourd'hui, ses photographies se vendent entre 1000 et 10 000 dollars.