© Denis Dailleux/Agence Vu’
Expositions du 18/9/2014 au 31/10/2014 Terminé
Bibliothèque Centre Ville Rue de la république Lyon France
Egypte, les martyrs de la révolutionBibliothèque Centre Ville Rue de la république Lyon France
Le 21 janvier 2011, au Caire, dans la fièvre de la révolution, de jeunes Egyptiens ont perdu la vie, victimes de la violente répression policière. Le photographe Denis Dailleux, qui vit en Egypte depuis une dizaine années, a voulu leur rendre hommage par ses images. Il a rendu visite à une vingtaine de familles des défunts avec Mahmoud Farag, artiste-vidéaste, chargé de recueillir leurs témoignages avant qu’il ne réalise ses prises de vue.
« Après avoir réalisé le dernier entretien, ce fut comme une évidence : nous avions terminé. Nous souhaitions rassembler tous les parents au sein d’un livre et d’une exposition. Sans doute notre manière de leur rendre hommage et peut-être apaiser leur peine, soulager leur chagrin, leur colère. »
Denis Dailleux a ensuite choisi trois images par famille, un triptyque : un portrait des proches silencieux et dignes, une image du disparu, souriant et sublimé, figé dans le souvenir sur des photographies encadrées, imprimé sur des tasses ou des bannières dans la rue, et une vue du paysage urbain environnant.
L’exposition présente 7 triptyques : un ensemble d’images au format carré, sobres et puissantes, douces et calmes, pour raconter une vie brutalement stoppée et sa mémoire dans l’esprit et les choses. Loin des clichés de presse sur les révolutions arabes.
Un livre éponyme réunit les photographies de Denis Dailleux, accompagnées des textes de Mahmoud Farag et Abdellah Taïa : Egypte, les martyrs de la révolution (Le Bec en l’air Editions, 2014)
http://www.becair.com/accueil.php"
© Denis Dailleux/Agence Vu’
© Denis Dailleux/Agence Vu’
Denis Dailleux
Denis Dailleux est né en 1958 et a passé son enfance dans un petit village près d’Angers.
Fasciné par la beauté des jardins, il a suivi une formation de fleuriste, puis a étudié la photographie une année à Toulouse. Tout en travaillant chez Christian Tortu, le grand fleuriste parisien, il a continué à se former seul à la photo pendant une dizaine d’années.
Sa carrière d’auteur photographe débute lorsqu’il renoue avec son village d’enfance et le raconte en images au travers de portraits «Les gens de mon village» et notamment ceux de sa grand-tante. (1990)
Depuis la fin des années 1990, il photographie l’Egypte et les Egyptiens avec passion et empathie, les quartiers populaires et leurs habitants, avec une volonté constante d’aller vers les gens modestes. Ces dernières années, le Ghana est devenu son second port d’attache, de cœur et de travail.
Il est membre de l'agence VU' et représenté par la galerie Camera Obscura à Paris.
Il a obtenu le 2e prix du World Press Photo 2014, dans la catégorie « stories », pour sa série Mères et Fils.