© Bernard Guillot
Expositions du 7/9/2014 au 21/10/2014 Terminé
Fondation Auer Ory 10, rue du Couchant 1248 Hermance Suisse
Le Conte de la cageFondation Auer Ory 10, rue du Couchant 1248 Hermance Suisse
Bernard Guillot tel un explorateur de l'ombre et de la lumière, nous invite à le suivre dans ce qui a été ses déambulations, durant de nombreux séjours, dans une célèbre villa niçoise, antre d'un écrivain poète.
Il nous entraîne à partager ses émotions, ses découvertes, les trésors mis en scène de façon savante par son hôte et prenant vie au détriment de l'humain qui devient fantôme dans ces décors somptueux, mélanges de chefs-d'oeuvre, de coquillages, de mannequins et de livres ouverts. Il nous donne à voir avec sa sensibilité particulière de peintre poète photographe, ce lieu clos et empreint de théâtralité.
© Bernard Guillot
Bernard Guillot est né à Bâle en 1950. Installé en France avec sa famille, il y suit ses études à Paris et sort diplômé en 1975 de l'Ecole nationale des beaux-arts.
Lié d'abord à la peinture dès son enfance, initié par sa mère et Antoine Mislin son parrain, tous deux anthroposophes de Dornach, il commence à s'impliquer en photographie à New York où il réside de 1975 à 1977. Il reste de ce séjour, essentiellement une série sur la Douzième Avenue (1977), révélée en 2010 par l'exposition et son catalogue, "Mixed Use Manhattan".
A Nice, entre 1977 et 1996, durant ses séjours, il dresse une chronique photographique dans un pavillon hanté par Claude Fournet, conservateur émérite et sublîme poète, sujet de notre exposition actuelle.
© Bernard Guillot
Entre 1977 et 2003, au Caire, il déambule inlassablement dans les espaces de son hôtel, coeur de son oeuvre photographique. Il y tisse une chronique articulée sur l'apparition/ disparition, visitant et revisitant les chambres jusqu'à la nuit ultime précédant la fermeture et l'embaumement définitif des lieux. En 1999, parution du livre "Hôtel Maffet Astoria, Le Caire" Photo Archives M+M Auer, Ides et Calendes, suivi de "Le Pavillon blanc" (Prix Nadar 2003) chez Filigranes éditions. Toujours au Caire, il devient le témoin photographe de la Cité des morts (voir la monographie "Cimetière juif de Bassatine" Créatis 8, 1978).
Le Massif Central de France, un de ses trois lieux de résidence, est au centre de son implication avec la nature, s'y joue la série couleur de la Bulle, essai de captation d'une Totalité via la bulle de cristal (collection M+M Auer).
Dans les années 2000, il relie photographie et peinture, déjouant le temps implacable de la prise de vue en prolongeant la narration, toujours ouverte au-delà des grandes articulations (portfolio Frédéric Moisan, Paris 2013). Dans son oeuvre photographique se logent des séries de plus ou moindre importance comme "Les Plongeurs" (1968), "La Villa Maeterlinck" (1979), "Les Ruines de Fostat" (1991), "Le Cap blanc nez", "Le Cimetière juif de Berlin", "Le Mauer Park" (2006)...
Puis, au Caire, il commence à relier des photographies prises avec son portable, dans des livres uniques, dans l'esprit du palimpseste.
Notre première rencontre avec Bernard remonte à la fin des années 1980 lors d'un dîner chez Kamel Dridi. Un grand intérêt pour ses travaux s'est développé, une amitié est née et nous suivons avec beaucoup d'attention le cheminement de ses projets.