© Ursula Kraft
Expositions du 12/9/2014 au 26/10/2014 Terminé
Galerie le Lieu, Maison de la mer Galerie Le Lieu Hôtel Gabriel - Aile Est Enclos du Port 56100 Lorient France
Les photos ont été réalisées pendant un séjour au Japon, plusieurs semaines orientées sur une recherche précise, de l’extrême nord jusqu’au sud, un voyage menant vers des lieux cachés, parfois difficiles d’accès.Galerie le Lieu, Maison de la mer Galerie Le Lieu Hôtel Gabriel - Aile Est Enclos du Port 56100 Lorient France
Le processus de travail sur les photos a fait apparaître 8 œuvres de trois pièces chacune, qui sont suspendues dans l’espace sur des bandes en papier flottant, reprenant la verticalité du kakémono et donnant par l’horizontalité de chaque triptyque une image panoramique. L’arrière plan est comme un bruit de fond, une texture, « un tapis de son » ; le langage, c'est-à-dire une phrase qui se répète sans fin en allemand, en anglais, en français et en japonais :
« Je me souviens de ma mort ». Cette image-texte se dévoile seulement quand on est tout proche.
© Ursula Kraft
© Ursula Kraft
Vu la taille de chaque triptyque et son accrochage, il construit une séparation et crée un espace dans l’espace, qui guide le spectateur vers l’intérieur de l’installation. Dans cet espace de contemplation, le visiteur peut s’asseoir sur un bloc posé au cœur de l’installation diffusant une musique Shô. Instrument à vent, le Shô est un orgue à bouche japonais qui fonctionne avec le souffle.
C’est la rencontre entre deux cultures, de l’Est et de l’Ouest, entre verticalité et horizontalité. C’est un entre-jeu des interventions prévues et des situations et des objets retrouvés, qui se dessine comme un fil rouge entres les images. Le Japon est, avec des multiples catastrophes différentes, confronté en permanence à la mort, c’est comme « vivre avec la mort ». On doit à la mort, comme aux morts, du respect, elle a sa place et sa valeur dans la vie de tous les jours, elle est omniprésente.
C’est sur cela que le travail se penche et traite la relation entre le paysage et l’âme, comment des paysages intérieurs peuvent se refléter dans des paysages extérieurs : la transposition des paysages, la transformation des états, donner forme au vide.
Ursula Kraft