• Christian Caujolle, commissaire indépendant
• Celina Lunsford, vice-présidente de la Deutsche Fotografische Akademie, directeur artistique du Fotografie Forum Frankfurt
• Davide Monteleone, lauréat 2012 du Prix Carmignac Gestion du photojournalisme
• Jean- Pierre Perrin, grand reporter Libération, spécialiste de la région
• Reza, photographe
• Mark Sealy, directeur d’Autograph abp, à Londres
• Jérôme Sessini, photographe
• Sam Stourdzé, directeur du Musée de l’Elysée à Lausanne
Biographie
Newsha Tavakolian (née en 1981 ; Téhéran, Iran). Photographe autodidacte, Newsha a commencé sa carrière dans la presse iranienne à l’âge de 16 ans en travaillant pour le quotidien féminin Zan. A 18 ans, elle était la plus jeune photographe à couvrir le soulèvement étudiant de 1999, qui a été un événement déterminant pour le mouvement réformiste naissant du pays et pour Newsha sur le plan personnel, en tant que photojournaliste. Un an plus tard, elle rejoignait l’agence new-yorkaise Polaris Images.
En 2002, elle a entamé une carrière internationale, traitant la guerre en Irak pendant plusieurs mois. Depuis lors, elle a couvert plusieurs conflits régionaux et catastrophes naturelles, et a réalisé des documentaires sociaux en Irak, au Liban, en Syrie, en Arabie Saoudite, au Pakistan et au Yémen. Ses travaux ont été publiés dans des revues et des journaux du monde entier comme Time, Newsweek, Stern, Le Figaro, Colors, The New York Times, Der Spiegel, Le Monde, NRC Handelsblad et The New York Times Magazine.
Reportages antérieurs
Look
Ce projet répondait au besoin de me plonger dans les vies de ceux qui vivent dans mon immeuble et que je connais depuis plus de dix ans. Je voulais présenter l’histoire d’une nation composée de jeunes de classe moyenne en proie à un conflit intérieur quotidien,
à une société isolée et uniformisée et au manque de débouchés, ainsi que le parcours de chacun d’entre eux. Pendant six mois, à 20h, j’ai posé mon appareil sur un trépied devant la fenêtre par laquelle j’ai le même panorama de la ville depuis dix ans.
J’ai essayé de capturer un moment dans chacune de ces vies à travers la fenêtre qui donne sur les grands bâtiments en ciment qui nous entourent.
Listen
Le projet Listen s’intéresse aux chanteuses qui ne sont pas autorisées à chanter seules ou à produire leurs propres CD en raison des règles islamiques en vigueur depuis la révolution de 1979. Je prends des photos de chanteuses professionnelles qui s’imaginent devant un large public alors que la scène se passe dans un petit studio privé dans le centre-ville de Téhéran. J’ai ensuite imaginé la pochette de CD idéale pour chacune d’entre elles, selon mon interprétation de la société dans laquelle je vis et de mon expérience. Néanmoins, cette pochette restera vide pour l’instant.
« Pour moi, la voix féminine représente une force. Si vous la faites taire, vous créez un déséquilibre et tout devient difforme. Le projet Listen se veut l’écho des voix de ces femmes silencieuses. A travers mon appareil photo, je permets au monde de connaître ces chanteuses iraniennes pour la première fois. »
Hajj, Trip of a Lifetime
« Pardonne-moi si je t’ai fait du mal. Je vais à Hajj. » Mon projet Hajj traite de l’expérience des pèlerins lors de ce voyage extraordinaire. Riches ou pauvres, ils viennent des quatre coins du monde et cherchent à être égaux aux yeux de leur Dieu. J’ai décidé de prendre des photos de mon premier pèlerinage et du cheminement spirituel d’autres personnes.
Pour commencer, j’ai préparé ma robe blanche et, pour finir, j’ai accroché ma robe Ihram devant la fenêtre de ma chambre pour ne pas oublier que notre vie, même si elle n’a aucun sens, prend fin un jour. Cette robe vient me rappeler que je dois vivre de façon à ne rien avoir à regretter ensuite
Persian Pride: Ancient Soul of Iran
Lors d’un reportage pour la revue National Geographic, j’ai parcouru l’Iran pendant deux mois et j’ai pris des photos de lieux historiques où le passé est présent dans la vie quotidienne des habitants. Je suis notamment passée par Persépolis, où des ruines vieilles de 2 500 ans sont toujours en place et continuent de constituer l’essence du pays, pour la plus grande fierté des Iraniens.