
Avec son projet Before & After, la jeune journaliste américaine Esther Honig a voulu mettre en lumière les différentes conceptions des critères de beauté à travers le monde. Tout commence avec une photographie où elle pose, cheveux attachés, sans maquillage ni bijoux. Afin d'être retouché, elle envoie ce même portrait à une quarantaine de personnes, experts ou amateurs du fameux logiciel de retouche Photoshop avec pour seule consigne : « me faire belle ». Depuis Kansas City (Missouri, EU) où elle travaille, elle reçoit les 21 clichés modifiés de ceux qui ont répondu à l'appel. Du Sri Lanka à l'Italie, le panel de résultats est impressionnant.
Forme du visage, coiffure, teint ou couleur des yeux : tout a été passé au crible. Dans les changements les plus flagrants, elle se retrouve parée d'une longue chevelure noire corbeau aux Philippines, tandis qu'elle a été couverte d'un foulard au Maroc. Interviewée par le Daily Mail, la jeune femme commente cette version comme celle qui l’a le plus étonnée : « (Mon portrait) a été manipulé de façon si radicale que c'est comme si je regardais mon visage dans un miroir déformant », a-t-elle ajouté.

Le but de ce projet est de dénoncer un outil qui, quelque que soit l'idéal qu'il propose, reste profondément artificiel. « Aux Etats-Unis, Photoshop est devenu le symbole de standards de beauté inatteignables, créés par notre société », explique sur son site l’Américaine.
La beauté n'est donc pas un critère universel et elle conclut : « Ce que j'ai appris de ce projet, c'est que Photoshop nous permet peut-être d'atteindre nos standards surréalistes de beauté, mais lorsqu'on compare ces standards à l'échelle mondiale, atteindre cet idéal reste d'autant plus illusoire ».

