© Maxine Helfman / Galerie VU'
Attestant de l'incroyable vivacité créative du monde contemporain de la photographie, la rencontre d'auteurs, souvent inconnus en Europe, est une véritable explosion d'instants fascinants qui renouvellent nos habitudes du regard.
La Galerie VU' a ainsi choisi d'en témoigner avec deux photographes particulièrement étrangères et familières de nos voyages de l'œil.
Le merveilleux des images de Maxine Helfman qui organise la mise en scène visuelle d’histoires non-dites mais reconnues. Révisions d’images que nous attendons sans arrêt, depuis la naissance de nos souvenirs et de nos mythes, là où Keith Carter prédit que souvent les photographies les plus riches sont en nous et que leur rencontre disposée par le photographe est une reconnaissance sourde et profonde
Les images du Docteur Elaine Ling ne sont pas moins chargées de mémoires révélées dans ce silence immobile de la lumière et du sable qu’elles racontent du désert de Namib. Violoncelliste de renom, c’est un point d’orgue infini que ses images de l’œuvre du vent nous font entendre. Enfouissant dans ces fragments de maisons désertées les traces de l’humain sous la matière première du sable, elle raconte comme une revanche de la nature, les territoires de l’espace et de l’ombre que nous savons de l’expérience du monde.
> MAXINE HELFMAN
Maxine Helfman est une autodidacte qui s’est révélée sur le tard (autour de 50 ans). Née en 1963 dans le Michigan, elle vit actuellement à Dallas au Texas (États-Unis).
Après avoir travaillé des années comme styliste et directrice artistique, c’est finalement la photographie qu’elle choisit comme forme d’écriture et d’expression et alterne photographie commerciale et projets personnels qui lui ont valu plusieurs prix internationaux : PX3 (Prix de la Photographie, Paris), International Photography Award, FotoDC, Flash Forward Festival de Boston, British Journal of Photography, ou encore Photonews. Son travail fait partie des collections permanentes du Santa Barbara Museum of Art et du Museum of Fine Art de Houston.
«Mon travail commence par une pensée ou une idée, et devient une «réalité inventée" par une photographie. Inspirée par la peinture flamande, je m’attache à maintenir une forte simplicité dans le ton et la composition. Je préfère poser des questions avec mon travail, plutôt que de donner des réponses»
© Maxine Helfman / Galerie VU'
© Maxine Helfman / Galerie VU'
> ELAINE LING
Voyageuse et photographe, Elaine Ling est une aventurière. Née à Hong Kong, elle vit au Canada depuis l'âge de neuf ans. C’est à cette époque qu’elle découvre les grands espaces canadiens, et son attirance pour la Nature. Elle étudie le piano, le violoncelle et... la médecine. Médecin diplômée de l'Université de Toronto, elle exerce parmi les différents peuples des Premières Nations du Nord et du Nord-Ouest du Canada, puis à l’autre bout du monde, à Abu Dhabi et au Népal.
Recherchant la solitude des déserts, des architectures abandonnées et des anciennes cultures, Elaine Ling explore l'équilibre fragile entre la nature et l'homme. C’est en photographiant les déserts de Mongolie, de Namibie, d’Afrique du Nord, d'Inde, d'Amérique du Sud, ou encore d’Australie, mais aussi les citadelles de Persépolis, du Machu Picchu, d’Angkor, et les centres bouddhistes du Laos, du Tibet et du Bhoutan… qu’elle parvient à capturer ce dialogue. Sur les photos de sa série « Abandoned, Namib Desert », aucun humain alors que les photos classiques de Kolmanskop nous montre l’Absence, son travail met en exergue la Présence.
Le papier peint sur les murs, un évier rempli de sable dans une chambre, le rayonnement intense à l’intérieur des habitations de ce qu'elle appelle la "lumière hurlante"… C’est l’omniprésence de l'humain qui transforme cet espace désertique en un lieu mythique.
Les photographies d’Elaine Ling, largement exposées et publiées, font partie des collections permanentes de nombreux musées et collections privées : Museum of Fine Arts Houston, Houston (Texas, USA), Musée de la Photographie, Charleroi (Belgique) Bibliothèque Nationale de France (France), Fotografie Forum International de Frankfort (Allemagne), Scavi Scaligeri International Centre of Photography de Vérone (Italie), Brooklyn Museum de New York, etc. Son travail est aussi publié dans la presse internationale : View Camera, Photo Technique International, The Polaroid Book, Italian Zoom Magazine, Orion Magazine, Viktor Magazine, BMJ et Aperture...
En 2009, Elaine Ling soirt son premier livre : Mongolia, Land of the Deer Stone, publié par Lodima Press.
© Elaine Ling / Galerie VU'
© Elaine Ling / Galerie VU'