© Matthieu Paley
Avec le projet “Hadza – Derniers des premiers hommes”, Matthieu Paley remporte donc la bourse de 10 000 euros pour concrétiser son projet et une exposition au Jardin des Plantes à l’automne 2015.
Partir à la rencontre d’une des dernières communautés de chasseurs- cueilleurs au monde est l’ambitieux projet de Matthieu Paley. À l’origine, un reportage pour le National Geographic (US) fin 2013 où il part à la découverte de plusieurs communautés isolées dont les Hadza en Tanzanie. Environ 1 000 personnes vivent ici, dans la vallée du Grand Rift, encore appelée “berceau de l’humanité”. Deux cents à trois cents d’entre eux vivent encore totalement selon le mode de vie de nos ancêtres. C’est une évidence, une nécessité : voici un sujet sur lequel le photographe sou- haite maintenant consacrer un projet photographique et vidéo complet. C’est aussi une dernière chance d’être témoin d’une manière de vivre datant d’il y a 40 000 ans. Pas de calendrier, pas de récoltes, pas d’élevages, pas d’abris : vivre au jour le jour a une réelle signification dans cette communauté. Chaque matin, ils partent à la recherche de leur nourriture... Ils ne manquent de rien et agissent avec un profond respect pour leur environnement. Mais aujourd’hui, combien de menaces pèsent sur les Hadza qui, en 50 ans, ont déjà perdu 75 % de leur territoire ?
© Matthieu Paley
© Matthieu Paley
Les albums du Muséum : forte participation pour cette 1ere édition grand public
En écho au projet du lauréat de l’an dernier sur la nature en ville, près de 500 photographies furent envoyées pour répondre au concours “les albums du Muséum”. Les vingt images sélectionnées seront exposées au Jardin des Plantes le 9 octobre. Parmi elles, quatre clichés reçoivent un prix spécial : Grand Prix, Prix Noir et Blanc, Prix Nouveau Regard (étudiant en école d’art, de photographie, design ou graphisme) et Prix Jeune Regard (moins de 18 ans).
Le Grand Prix est décerné à Cyrus Cornut, photographe français de 36 ans dont les travaux s’orientent sur le thème de la ville. Son travail sur les villes chinoises retient l’attention de Raymond Depardon qui le programme aux Rencontres d’Arles en 2006. Il expose ensuite avec le collectif France 14 en France et à l’étranger. Depuis 2011, ses recherches s’orientent sur la place du végétal dans le paysage urbain et rural. La photo primée, prise à Singapour en février 2014, fait partie d’une série sur les métropoles asiatiques débutée en 2005, et qui s’intitule “Les villes sont comme des océans”.