© Daphne Rocou
Galerie photographique de la Belle Juliette 92 rue du Cherche-Midi 75006 Paris France
C’est au centre d’un conte aux couleurs méditerranéennes surannées, entre néo et surréalisme que nous plonge Daphne Rocou avec Le Lanterniste.
Entre chromos du milieu du siècle passé et références à l’histoire de l’art et au cinéma, la jeune photographe navigue avec ses images entre les époques et les pays, en en mélangeant les symboles, recréant ainsi un monde à part. Un monde où le rêve et la fiction tiennent lieu de passage.
Daphne Rocou nous raconte donc l’histoire d’Angelos Kartsonakis, projectionniste itinérant du milieu du XXe siècle. Il est le protagoniste de ce récit : le « lanterniste ». Après la découverte d’une valise abandonnée, lors de la réfection d’un hôtel parisien, le propriétaire de l’établissement décide de confier le bagage de ce « cinéaste » à la photographe, grecque et fabricante d’images elle aussi.
© Daphne Rocou
Remplie de photographies, d’un passeport, de quelques dessins, d’un carnet de notes et de planches nécessaires au théâtre d’ombres, Daphne Rocou ouvre aujourd’hui cette valise, avant de se lancer sur les traces et les souvenirs de ce mystérieux « lanterniste ». Entre la Grèce, la France et l’Amérique, en compagnie de la photographe, nous menons l’enquête, entre roman, intimité et magie.
« Attention Mesdames et Messieurs, la séance va commencer… ».
En clin d’œil au Prix PHPA, qu’elle a remporté en septembre 2013, Daphne Rocou situe le début de son récit au moment de la restauration de l’Hôtel La Belle Juliette. Daphné Rocou est une photographe grecque base à Athènes.
Après des études en littérature, philosophie et cinéma, elle aborde la photographie par le journalisme et s’investit dans les techniques photographiques alternatives. Elle travaille dans la production de films et collabore avec divers magazines, des compagnies de musique et danse en tant de photographe freelance.
Elle poursuit en parallèle ses recherches sur les procédés photographiques et sur le photomontage.
La matière principale qui nourrit la photographie de Daphne Rocou est la narration. En recréant visuellement un univers, elle ouvre des portes sur de possibles autres univers, brouille les repères chronologiques et spatiaux. Ses compositions, superpositions et montages, son interprétation des couleurs, baignent ses productions d’une légère mélancolie, qui peut aussi se teinter d’une relative noirceur. Pour elle, la fiction sert à raviver la mémoire et les souvenirs. Elle rend notamment subtilement hommage à son pays, la Grèce, auquel elle est sensiblement attachée.
© Daphne Rocou