
© Moby- Innocents
« Les masques font peur à beaucoup de gens, mais ils sont fondamentalement neutres. Ce sont juste des bouts de plastique modelés. Je voulais questionner d'où venait cette réaction »
Richard Melville Hall, plus connu sous son nom de scène Moby, se définit lui-même comme étant à la fois extrêmement émotionnel et rationnel. L'artiste mutli-facettes, jouant sur la redéfinition du rapport sémiotique entre signifiant et signifié, laisse au spectateur une libre interprétation de ses oeuvres.
La série Innocents revient sur sa propre théorie selon laquelle l'apocalypse serait déjà arrivée. Profondément marqué par les attentats du 11 septembre, pour lui « jamais rien ne sera plus pareil ». Dans une approche sur les mouvements de la perception humaine, il interroge ce qu'il considère être la conscience post-apocalyptique. Le « culte des Innocents » en serait alors le premier culte. Mettant en scène des personnages hybrides mi-humains, mi-animaux, il s'inspire librement du documentaire The Source Family qui revient sur l'histoire de cette utopie de vie, en vogue à L.A. dans les années 70. Ne cherchant plus à trouver une formule secrète les protégeant de la fin du monde, ces adeptes se produisent sur une scène post-apocalyptique et même durant l'Apocalypse.