Crown 2013 © James Hyde
Galerie Les filles du calvaire 17, rue des Filles-du-Calvaire 75003 Paris France
Au cours de la dernière décennie, James Hyde a développé une sorte de paradigme pictural – peignant de toutes manières sur des tirages photographiques- qui s’inscrit de manière distincte mais dans la continuité de ses explorations picturales antérieures autour de l’image et du support, de la matière et de la surface.
Dans les grandes peintures présentées ici, de grands paysages panoramiques sont recouverts, de manière presque emphatique, de formes géométriques et d’aplats de couleurs vives. Hyde a photographié la zone de Pyramid Lake, à une cinquante de miles au nord-est de Los Angeles pendant plusieurs jours en 2009 et 2011. Dans ces peintures, des bandeaux géométriques divisent et encadrent les motifs photographiques, parfois accentuant un panorama, d’autres en mettant en lumière des détails photographiques.
Ces nouvelles œuvres emploient les tirages photographiques comme point de départ. Bien que les photographies de Hyde soient très techniques et détaillées, les images sont moins importantes en elles-même que comme symboles du médium photographique. Pour James Hyde, la photographie représente un index mémoriel du monde. Le rapport photographique véhicule une temporalité, un fragment d’un regard porté sur le monde. C’est là précisément que les peintures de Hyde ont lieu. Hyde embrasse la photographie comme contexte et objet de la peinture. Sa géométrie picturale existe indépendamment, mais en relation dynamique avec ses photographies.
Hyde dit ainsi : « en regardant mes grands tirages photographiques, un visiteur m’a demandé pourquoi j’avais peint sur ces dernières. Sans réfléchir, j’ai répondu pour les rendre réelles. Ces photos sont extrêmement descriptives, elles détaillent un endroit et un moment. Peindre, appliquer la couleur, la matière et la forme sur les surfaces, construit une logique et font que l’expérimentation de celles-ci s’inscrit dans le temps présent et dans la matière physique. »
Blue, © James Hyde
Artiste incontournable de la scène artistique contemporaine, Olivier Mosset, est connu pour avoir fait partie du groupe BMPT, à la fin des années soixante, et est reconnu pour son exploration du monochrome et de l’abstraction géométrique.
Il ne se lasse pas, à travers ses différents accrochages, de renouveler le concept d’exposition : collaborations avec d’autres artistes, commissariat d’artistes.
Après avoir exposé récemment à la galerie en duo avec Paz Corona, peintre figurative du portrait, dans un jeu sur la pratique picturale en 2011, et avoir commissarié avec Stefano Pult en 2012 Hell Raisers, exposition qui réunissait les œuvres d’une dizaine d’artistes de son entourage et se rejoignant sur la pratique de la moto, Olivier Mosset investira le rez-de-chaussée de la galerie avec de grands monochromes dont il nous laisse devine les couleurs.
Né à Berne, en Suisse en 1944, il vit et travaille désormais à Tucson, aux Etats-Unis. Il a participé à de multiples expositions comme récemment au Centre culturel Suisse à Paris, au Magasin à Grenoble, au LACMA à Los Angeles ou encore Musée d’art Moderne de la Ville de Paris et a représenté la Suisse à la Biennale de Venise en 1990.
Vue du décor réalisé par Olivier Mosset pour le spectacle Sous Apparence, 2013, Opéra de Paris © C. Leiber-OnP