Château de la Groulais 4 Allée Olivier V de Clisson 44130 Blain France
La Petite Biennale Photographique est organisée par l’association espho, gérée par une dizaine de bénévoles, qui depuis plusieurs éditions déjà, participent à la diffusion de la photographie contemporaine en proposant des expositions d’auteurs nationaux, mais avec toujours pour volonté de dévoiler certains talents de la création locale, et de mêler les disciplines.
Guillaume Herbaut
La Zone
Agence Institute
« Je vois, devant moi, ce pont enneigé, la lumière bleutée du soir et des traces de loup. Depuis 2 jours, je suis dans la zone interdite de Tchernobyl. Je ne voulais pas y retourner […] Une attirance et une répulsion dans le même temps […] Tchernobyl vrille ma tête et mes repères, et aujourd’hui il est bien difficile de m’en défaire. Et puis il y a ce pont, et ces traces de loup dans la neige… »
Après un premier séjour dans la ville de Tchernobyl en 2001 pour y réaliser un travail sur la mémoire et le rapport à la radioactivité, il y retourne une dizaine d’années après. La Zone (2009 – 2011). monte la vie des habitants dans cette zone interdite de Tchernobyl, 25 ans après la catastrophe nucléaire.
Nolwenn Brod
Va t’en me perdre où tu voudras
Collectif Temps Machine
« En octobre 2011, je pars en Irlande du sud sur les traces de mon père disparu il y a seize ans accidentellement, alors qu'il effectuait un voyage d’une semaine avec des amis à moto. Le destin sème des signes sur la route : c’est le seul moyen de connaitre l’arbitraire, et dans la confusion des jours apparaissent les traces d’un ordre qui semble me régir mystérieusement et qui me donnera des prolongements inattendus. Et si l’on croit que la structure de la pensée humaine correspond à celle de la nature, alors toute chose est en un sens reliée à toutes les autres. »
© Alain Willaume
Alain Willaume
Echos de la poussière et de la fracturation (2012)
Fracture et confusion (2013)
Tendance Floue
Dans le cadre de la Petite Biennale Photographique, Alain Willaume présentera des photographies extraites des deux séries suivantes. ESPHO coproduit Echos de la poussière et de la fracturation.
En 2012, dans le cadre d'une mission photographique (*), Alain Willaume est invité à réfléchir sur le projet d’exploitation du gaz de schiste par la société Shell dans la région semi-désertique du Karoo en Afrique du Sud. Sans y trouver aucune trace visible puisque n'y plane qu'une menace par essence invisible, il invente une métaphore évanescente et révèle l'immatérialité d'une prédation à venir.
Fort de ce voyage fondateur, il décide l'année suivante, avec le soutien d'Olympus France, de se rendre en Pennsylvanie (USA) pour "boucler la boucle". Il s'agit cette fois d'interroger un territoire réellement affecté par les activités de l'industrie gazière. Comme dans le Karoo, il croise des habitants, des activistes, écoute leurs suppliques, arpente le paysage. Mais ici, il se heurte bien à la présence des sites industriels. Obsédants, souverains, ces derniers sèment la confusion dans les esprits, saccagent impunément propriétés agricoles et vastes forêts, souillent et dilapident des ressources aquifères vitales.
Les images noires de cette nouvelle série composent un contrechamp poignant à celles, pâles et songeuses, du désert africain.
À la Petite biennale de Blain, des extraits des deux séries sont réunies pour la première fois.
© Arja Hyytiainen
Arja Hyytiainen
Journey
Agence Vu’
Cette série sur les sentiments intimes des relations humaines nous conduit au plancher des maisons de campagne suédoises et aux appartements austères des immeubles de l’Europe de l'Est. Le matelas sur le plancher en dit long sur le milieu émotionnel des protagonistes et les draps respirent encore l'odeur de la nuit dernière. Chercher l'intensité de la rencontre...
© Collectif Bellavieza
Collectif bellavieza
Petite Amazonie
« Laissant dernière nous les traces urbaines, nous sommes entrés dans ce lieu paradoxal où le désordre naturel côtoie l’empreinte humaine. Immergés dans cette zone humide et marécageuse où la végétation se fait luxuriante, nous nous sommes laissés emporter par l’ambiance mystérieuse de ce lieu.»
La QPN a invité le collectif nantais bellavieza à travailler durant l’été 2013 sur le site préservé dit de la «Petite Amazonie». Situé au coeur de Nantes face à la cité Malakoff cet espace aurait pu constituer une sorte de conservatoire du biotope nantais originel, mais cette vision romantique ne tient pas bien longtemps, non plus que celle d’un îlot rendu à la nature et libéré de l’action humaine. L’espace se révèle au contraire complexe, c’est un fouillis végétal difficile à pénétrer et à décrypter, le secours du botaniste et de l’historien sont nécessaires pour lire ce paysage, y retrouver les traces laissées par l’histoire et l’industrie des hommes. Dans ce marais urbain de 17 hectares, enclavé entre les voies de chemin de fer, prospèrent une faune et une flore à deux pas de la cité Malakoff.
© Alisa Resnik
Alisa Resnik
One another
Dans sa série‚ One another, Alisa Resnik associe des images principalement prises de nuit à Berlin. Scènes de couleur de plomb, cafés miteux, halls vides, vieilles chambres d'hôtel résistant au temps… Regards dépêchés, petits gestes maladroits, mains cherchant l'appui, peine ou rudesse dans le coin d'un oeil.
Rencontres et ateliers
Atelier d’écriture animé par Régis Langlais sur le lieu d’exposition
14 juin - 10h à 13h - 5€ - 10 places – à partir de 16 ans – résa : 06 69 72 41 84
Marathon photographique
14 juin – de 14h à 18h - gratuit – inscription : 06 88 90 83 18
Il s’agit d’un moment convivial au cours duquel des concurrents doivent réaliser des photos selon des consignes données à différents points de rendez-vous. Chaque heure il vous sera demandé de réaliser une photo obligatoire et une autre à rendre au bout des 4 heures, soit un total de 8 photos. C’est un moyen de découvrir ou redécouvrir des lieux et une façon originale de faire de la photo.