© Caroline Pottier
Galerie du Bar Floréal Rue des Couronnes, 43 75020 Paris France
La mer, pour le marin pêcheur, c’est la vie et la mort qui dansent ensemble au rythme du ressac.
Soit la Mer lui assure la vie sur terre, soit elle la lui enlève. Les marins partent chaque jour en mer sur leur bateau tout en sachant cela.
Aujourd’hui, cette danse qui est inhérente à leur vie a un tout autre visage. La pêche change, les conditions des marins changent et toute une partie de la profession s’éteint sous la pression économique.
Save Our Souls est un appel de détresse pour rappeler que ce monde en pleine mutation existe encore...
L’exposition présente des photographies couleurs prises aux Sables d’Olonne* lors d’embarquements sur des bateaux de pêche et, à terre, des paysages maritimes et des portraits négociés des marins chez eux.
Les compositions de Sébastien Beaumont, qui allient sons concrets et sons de guitare, font écho aux photographies de Caroline Pottier.
Un travail en duettistes sur l’équilibre, la fragilité et la précarité.
© Caroline Pottier / Le bar Floréal
S.O.S. : Save Our Souls / L'ouvrage photographique
Ce code international de détresse est utilisé ici comme titre pour qualifier cette série de photographies sur le groupe professionnel des marins-pêcheurs, petits patrons, artisans ou employés, de la côte atlantique nord au large des Sables d’Olonne. Ces photographies montrent, dans une démarche esthétique et ethnographique, le labeur, la dureté du métier, les postures de ces marins qui partent chaque jour pour nourrir les hommes. Le parti pris n’est pas celui d’un reportage classique mais d’un travail qui s’inscrit dans la durée (échelonné sur trois ans). De fait, Caroline Pottier a pu embarquer avec les pêcheurs et partager leur quotidien. En plus du travail en mer, elle s’est intéressée à leur univers intime. Elle a également photographié l’environnement portuaire.
C’est un ouvrage sensible qui témoigne d’un fort engagement d’une artiste oeuvrant au sein d’un collectif très attentif aux groupes sociaux et professionnels mal connus et souvent oubliés des reportages et des investigations de la presse.
L’ouvrage oscille entre cri de colère et observation participante, quasi ethnologique. C’est ce qu’expriment les deux auteurs de textes, chacun à leur manière et selon leur style.
Une courte notice de Christine Guézou en fin d’ouvrage qui présente l’origine et les partenaires de cette aventure et explique ainsi la remarquable, noble et sobre implication des marins- pêcheurs eux-mêmes via leur Caisse mutuelle.
Bertrand Belin, auteur compositeur et interprète de quatre albums (Bertrand Belin, La Perdue, Hyernuit et Parcs). Auteur des livres Sortie de route, Les outils et Till. Nombreuses collaborations avec le cinéma, la danse et le théâtre.
Vincent Giovannoni, ethnologue à la Maison méditerranéenne des Sciences de l’Homme, a réalisé de nombreuses études anthro- pologiques sur les techniques de pêche et le droit comparé des pêcheurs.
© Caroline Pottier / Le bar Floréal
Caroline Pottier
Éléments biographiques
Caroline Pottier est née en 1974. Elle étudie les Arts Plastiques à l’Univer- sité d’Amiens avant une formation photographique au CREAR.
Elle découvre le travail collectif à Argenteuil, ville pour laquelle elle travaillera pendant 6 ans. Elle rejoint l’aventure du bar Floréal.photographie en janvier 2003.
Caroline Pottier vit en Vendée. En bas de chez elle ou en voyage, la photographie est prétexte à la rencontre, un moyen de participer à ce qui nous entoure et de croire encore à un monde meilleur.
© Caroline Pottier / Le bar Floréal
En 2013, elle expose le fruit de 3 ans de travail sur les marins- pêcheurs des Sables d’Olonne au musée de l’Abbaye Sainte-Croix. L’exposition Save Our Souls et le livre qui l’accompagne présentent des photographies prises lors d’embarquements sur des bateaux de pêche et, à terre, des paysages maritimes et
des portraits des marins chez eux. Au coeur de l’exposition, les compositions sonores de Sébastien Beaumont font écho aux photographies.
En 2012, avec le photographe André Lejarre, elle participe à « Je suis, je serai... », un projet sur la jeunesse à la Roche- sur-Yon. Elle anime des ateliers photographiques en studio : portraits, autoportraits, photographies noir et blanc au moyen- format et initiation au laboratoire noir & blanc. Puis, dans un second temps, les adolescents se racontent, racontent leur vie dans leur ville avec des appareils numériques. En parallèle, Caroline Pottier les photographie chez eux. Cette création collec- tive fait l’objet d’une édition et d’une exposition dans les rues de la ville.
Sous le titre « Des mornes d’Haïti aux collines de Paris », ses portraits d’haïtiens en exil à Paris sont présentés au Pavillon Carré de Baudouin au printemps 2012 dans le cadre de l’exposition collective « Villes » des photographes du bar Floréal.
Depuis 2012, à Mitry-Mory, dans le cadre d’une résidence collective des photographes du bar Floréal, Caroline Pottier fait le portrait d’adolescents, cherchant à décrypter cet âge de tous les possibles et de nombreux questionnements.
En 2010, elle réalise, avec le photographe Olivier Pasquiers, une commande sur le patrimoine industriel de la Communauté d’agglomération Creilloise, qui donnera lieu à l’exposition « Des hommes au travail, un patrimoine redécouvert ».
En marge de ces grands projets, Caroline Pottier photographie chaque année les festivals Vague de Jazz, La Déferlante (à l’été 2013, une exposition en plein air de ses photographies était présentée pour les 20 ans de ce festival de théâtre de rue) ainsi que le Festival de la Nouvelle Chanson Française.