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A Khyber-Pakhtunkhwa, au Nord ouest du Pakistan, un collectif d'artistes locaux cherche à déclencher une prise de conscience de l'impact des drones américains dans cette région. Aidés par l'artiste français de street art JR, ils ont installé dans un champs le poster géant d'une petite fille qui a perdu ses parents et d'autres membres de sa famille lors d'une frappe de drone. Le projet a pour objectif de faire cesser ces frappes massives. Le poster, visible par satellite, laissera sa marque dans les cartes. Les tirailleurs du ciel auront face à eux non plus des points anonymes mais le portrait d'une enfant, potentielle victime de leurs missiles.
Selon le bureau d'Investigation du Journalisme, ces frappes auraient tué au moins 2 296 personnes et 416 civils. L'oeuvre est relayée sur twitter par le hashtag #NotABugSplat, en référence au terme « bug splat » désignant dans le jargon des militaires américains ces victimes innocentes, ces morts par erreur, comparés à des insectes. Ce beau projet, qui enthousiasme la population et les réseaux sociaux, est un signe d'espoir dans cette région instable.