Galerie 127 Marrakech 127, avenue Mohamed V Marrakech Maroc
Gilbert Garcin en vient à la photographie à l’âge de 65 ans, après avoir pris la retraite de ses activités professionnelles. Nous voici 20 ans et quelques centaines d’images plus tard... L’artiste se met en scène à partir de récits orchestrés avec la plus grande maîtrise, ce à l’aide de la technique du photomontage, généralement inspirée du surréalisme. Chacune de ces compositions est un chapitre majeur du « théâtre du monde », la transcription par la photographie de grandes questions existentielles. Ces images, intransitives, absolues, sauf par la présence systématiquement de l’image de l’auteur, sont des dépassements du « je », l’examen par l’autofiction de la condition humaine. Le corps du photographe est, à chaque fois une pièce de l’oeuvre contextualisée par le récit. Ce corps « joué », se positionne ainsi en élément conceptuel. Est-il encore de mise de parler d’autoportrait ?
L’humour est l’autre constante du travail. C’est que Garcin est un comédien, mieux, un manipulateur habile de la rhétorique visuelle : allégories, métaphores, répétition, métonymie, etc., un exercice de style, mais aussi « du » style. Car il en faut, « du style », pour se jouer de son image par l’autodérision et avec pareille justesse.
Avec pas moins de 400 images à son actif, l’oeuvre de Gilbert Garcin, a connu un succès considérable, notamment lors de la grande exposition personnelle que lui ont consacrée les Rencontres Internationales de la Photographie d’Arles, en 2013.
L’exposition comprendra 40 photographies argentiques en noir et blanc, extraites de cette comédie... sérieuse !