Drapeau du Tchad
Le photographe italien, qui avait été sacré meilleur photographe par le Time en 2012, accepte une proposition de l’organisation non-gouvernementale African Parks et part au Tchad photographier leur travail. Son reportage, sur le site de l'AFP, est écrit à la première personne. Présent le 21 février au Parc national de Zakouma, au sud-est du pays, il décrit une cérémonie qui vise à défendre les éléphants, victimes du braconnage qui entraine leur extinction dans ce pays où ils ne sont aujourd'hui plus que 450, contre 4 000 en 2005. Plus d'une tonne d'ivoire est incinérée pour les 50 ans du parc, en présence du président, Idriss Déby. Les défenses d'éléphants, dont est tiré l'ivoire, ont une grande valeur, et ce bûcher est considérée par Marco Longari comme un « acte politique extrêmement courageux ».
Selon ses observations, le décalage entre braconniers et trafiquants est grand. Les revenus des seconds, qui vendent la marchandise en Asie, sont bien plus élevés que ceux des premiers. Un gardien du parc lui confie que « tuer des éléphants pour aussi peu d'argent est un acte complètement insensé ».
Pour protéger les éléphants des braconniers, on les équipe de colliers avec un système GPS qui permet de les localiser en permanence. Cela prend environ quinze minutes : il faut d'abord tranquilliser la bête, puis la faire tomber sur le côté et enfin lui appliquer le collier. Pendant l'opération, Marco Longari est aux premières loges, et ses clichés sont un témoignage unique.
Au plus près d'une action qui cherche à lutter contre des pratiques désastreuses pour la survie de l'espèce, elles ont valeur d'engagement tout autant que de prise de conscience pour la communauté internationale.
Pour voir les photographies de Marco Longari : cet http://blogs.afp.com/makingof/?post/2014/03/06/Face-%C3%A0-face-avec-un-g%C3%A9ant#.Ux8oiF7y9FQ">article sur le site de l'AFP.