Vendredi 03 Août 2012 15:13:22 par actuphoto dans Expositions

Xavier Dauny s'est fixé pour objectif de montrer des éléments du patrimoine laissés par les hommes, ceux du génie civil notamment, qui ont posé leur empreinte au c¦ur des paysages. Ses images ne mettent pas tant en évidence les objets de la civilisation industrielle que le rôle qu'ils ont dans la redéfinition du paysage. Sept séries décrivent un territoire en mouvement marqué par la transformation des usages: - 125 photographies pour les Montagnes de sable et les Montagnes de sable enneigées, - 16 photographies pour les Eaux mouvementées, - 95 photographies pour les Domaines skiables, été et hiver, - 200 photographies pour les Pylônes, - 52 photographies pour les Chemins de fer. Sa démarche artistique, rappelle Esther Woerdehoff,l'a conduit à photographier pendant des années des éléments devenus désuets ou passés au second plan, comme les pylônes électriques (2001-2004) ou la voie de chemin de fer Briançon-Marseille (2003-2004). Son intérêt à répertorier les temps morts de l'activité industrielle peut rapprocher le travail de Xavier Dauny de celui des photographes de la “Neue Sachlichkeit”, tels August Sander et Albert Renger-Patsch dans les années 1930 ou de l'¦uvre de Bernd et Hilla Becher qui, depuis les années 1960, ont photographié avec une telle distance objective les formes héritées du patrimoine industriel. Pour Frédérique Verlinden, conservateur au musée départemental de Gap, Xavier Dauny construit une ¦uvre qui est marquée par une grande cohérence artistique dans le choix des sujets ou dans l'utilisation des procédés photographiques. Les sept séries réalisées entre 1997 et 2004 sont présentées pour la première fois au public dans le cadre d'une exposition rétrospective que lui consacre le musée de Gap. Le travail artistique de Xavier Dauny est suivi depuis plusieurs années par des institutions comme la Bibliothèque nationale de France. Les épreuves présentées dans cette exposition proviennent de l'atelier de Xavier Dauny dans les Hautes-Alpes et de la galerie Esther Woerdehoff à Paris.