Kisses to All, Berlin, Wall 1989 © Stanley Greene courtesy Polka Galerie
Ancien membre des Black Panthers, né en 1949 à New York, Stanley Greene a étudié la photographie à l'institut of Art de San Francisco. Cette ville, alors habitée par une nouvelle scène punk underground, devient le théâtre de ses premiers documents photographiques. The Western Front, son premier journal intime, est constitué d'images qui s'enchaînent par séquences, au rythme frénétique, et manifestent le sentiment d'urgence d'une jeunesse anarchique.
Pour se préserver de lui-même, Greene quittera San Francisco au milieu des années 80 pour New York, puis Paris. D'abord photographe de mode, il devient un photographe de crise dont le travail est unanimement célébré en 1989, le jour où il immortalise la chute du mur de Berlin avec sa célèbre photo Kisses to All, Berlin Wall.
Alep, 2013 © StanleyGreene / Courtesy Polka Galerie
Ces vingt-cinq dernières années, Stanley Greene a parcouru les lieux les plus dangereux, les plus dévastés de la planète comme le Soudan, le Cachemire, le Rwanda, l'Irak, l'Afghanistan ou Haiti. Son travail poignant sur la Tchétchénie lui a valu le prix W.Eugene Smith en 2004.
Ce reporter à l'écriture singulière prône un retour à l'essai photographique : au-delà du simple fait d'informer, Stanley Greene raconte, dénonce.
L'exposition Hidden Scars est une rétrospective construite à partir d'une sélection de six travaux, qui a pour vocation de retracer la route, parfois accidentée, qu'a pris ce photographe américain tout au long de sa carrière.
De ses premières photos à San Francisco à son dernier travail en couleur sur la Tchétchénie, la galerie Polka est heureuse de présenter une partie de l'oeuvre de ce photographe contemporain hors norme.
Moscou, 1993 © Stanley Greene / Courtesy Polka Galerie