© B.Boudjelal/VU'/courtesy TD galerie
« Les paysages du départ »
Dos à l'Afrique, face aux rives européennes de l'Espagne et de l'Italie, B. Boudjelal tourne et retourne sur les lieux d'où embarquent les migrants clandestins.
Il photographie des paysages blancs qui fixent en une même photographie l'éblouissement de la lumière, la disparition du paysage et les constructions du souvenir.
Initié par François Cheval et le musée Niépce, cette série trouve aujourd'hui sa forme complète de 19 tirages. Elle rejoint l’important corpus Algérien et Africain de Boudjelal qui depuis "Jours intranquilles" ne cesse de questionner ses liens au nord et sud de la Méditerranée.
En contrechamp à cette série, "Harragas", vidéo réalisée à partir de films de téléphones portables de candidats à l'exil lors de leur traversée vers l'Europe.
Des "voyageurs" qui partent d’Algérie pour l'Espagne où la Sardaigne, enregistrent ainsi leur aventure et, grimaçante métaphore, utilisent également leur téléphone pour s'orienter vers les antennes des réseaux de communication européens.
Portable, témoin d'un genre nouveau: on n'oserait parler de téléphone arabe, qui des premières images de la prison d'Abu Ghraib en Iraq aux derniers développements des révolutions arabes, fait bouger durablement les lignes éthiques, esthétiques et politiques de l'image dans le monde arabe. C'est aussi le propos de cette vidéo.
Thomas Doubliez
TD galerie
© B.Boudjelal/VU'/courtesy TD galerie
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